À film alimentaire, critique alimentaire en ce qu’elle alimente une appréciation générale de la carrière de Bruce Willis qui, récemment boudé par la critique lorsqu’il s’investit dans des projets ambitieux – pensons à Death Wish (Eli Roth, 2018) ou à Glass (M. Night Shyamalan, 2019) –, remplit sa filmographie et son assiette grâce à des productions de fond de garages. Absence de regard personnel porté sur l’univers mis en place, en réalité plagié à diverses œuvres et compilé au sein d’un menu maxi best of sans saveur, médiocrité des dialogues qui mobilisent les pires clichés du genre, prestations caricaturales d’acteurs soucieux d’en finir au plus vite, Cosmic Sin ne se démarque en rien du tout-venant des téléfilms vite faits mal faits, sinon par certains plans dans l’espace assez soignés dont l’esthétique se revendique des blockbusters contemporains sans pour autant en atteindre la puissance visuelle. Le reste n’est qu’entrepôts éclairés aux néons et armures en plastique, pour une production inutile sur laquelle s’attarder davantage serait une perte de temps.
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le 22 mars 2021
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