Un 1er film frappadingue, cynique & irrévérencieux qui hélas, n’en reste pas moins convenu.

Infectés par un mystérieux virus provenant d’un nugget de poulet mangé à la cantine le jour-même, des écoliers d’une une école élémentaire se transforment peu à peu en monstres et vont finir par s’attaquer au corps enseignant.


Cooties (2015) est le premier long-métrage du tandem Jonathan Milott & Cary Murnion, qui a cette originalité de mettre en scène des ados de 11/12ans transformés en zombies qui s’attaquent à leurs profs. Sur le papier, le film annonçait du lourd, du grinçant et un grand moment de rigolade, hélas, le résultat s’avère plutôt mitigé. Malgré sa classification "Rated-R", qui aurait dû donner une certaine liberté aux réalisateurs, il ne faudra pas s’attendre à un déluge de d’horreur sanguinolent et craspec (plutôt décevant pour une comédie horrifique zombiesque, vous en conviendrez). Ajouter à cela un scénario qui s’avère brouillon, alternant des moments forts et d’autres franchement insipides et des scènes d’action bien souvient illisibles (à cause d’un effet shakycam trop présent).


C’est d’autant plus frustrant qu’il y a de très bonnes idées mais qui semblent ne pas avoir été exploitées jusqu’au bout (comme le personnage de Patriote ou les rares moments gores lorsque l’on voit les enfants


faire de la corde à sauter avec un boyau ou jouer au speedball avec une tête à la place du ballon


). Ajouter à cela des personnages très stéréotypés (les profs sont des clichés déjà maintes fois vus et revus).


Il en résulte un film de zombie en huis clos (toute l’action se déroule au sein de l’école, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur dans la cour de récré) sympathique mais pas mémorable. Certes, certaines répliques font mouche, l’ensemble s’avère joyeusement frappadingue, cynique et irrévérencieux, mais en même temps, on sent les faiblesses du film, on devine où ils ont voulu en venir, mais peut-être ont-ils vu trop grand pour un premier film qui, s’il apparaît drôle, n’en reste pas moins convenu.


Dans le même registre, mais en bien plus barré & plus WTF, autant voir ou revoir l’hilarant Poultrygeist : Night of the Chicken Dead (2006).


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le 18 mars 2021

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