Transgressions hyboriennes
Mandico veut faire sa version de Conan et ça donne un film de Mandico... à savoir décors délirants, Elina Löwensohn, du sexe, du dégueu, des costumes improbables sexy et dégueu et re Elina...
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le 4 mars 2024
20 j'aime
Bertrand Mandico expérimente tant et plus, joue avec les genres, et continue à nous servir des percées esthétiques surréalistes. Conann réinvente la légende du barbare, en le féminisant et en lui faisant traverser les époques et différents plateaux, d'un passé préhistorique et Fantasy à univers rétro-futuriste et une attitude rock'n'roll. On suit Conann depuis son enfance, lancée dans une quête vengeresse suite au meurtre de sa mère, et affrontant éternellement sa version plus âgée. Il y a une sorte de portée philosophique dans cette poursuite d'elle même, de plus en plus brutale, que Mandico recouvre d'une atmosphère fantasmagorique en noir et blanc, faite de lumières éthérées, créatures bipèdes, séquences abstraites superposées, papier d'alu et pointes gores réussies dues à l'usage exclusif d'effets pratiques. Les compositions visuelles sont fascinantes, et se succèdent avec mélancolie dans ce script sibyllin où cannibalisme, psychologie et symbolique biblique s'intercalent. Sans conteste, on reste davantage pour la proposition plastique, moins prégnante sur les contextes contemporains, mais plus dans la continuité de Les Garçons Sauvages, que pour la portée narrative. Comme à son habitude, Mandico parvient à marquer l'esprit dans sa manipulation de ce conte de fée macabre et sauvage.
Créée
le 29 mars 2024
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