Comment se débarrasser de trois détestables patrons !

Ah les patrons... On a peut-être tous connu des déboires de la part de nos supérieurs respectifs, surtout quand ils croient comment fonctionne une entreprise sans voir ses employés et la contribution que ces derniers y mettent pour atteindre des buts précis. J'en ai connu un qui n'arrêtait pas de me faire des remarques sur ma façon de travailler alors que c'est comme ça qu'on m'a enseigné pendant ma formation quand j'étais en école d'ingénieurs. Et j'avais une envie irrésistible de prendre ma chaise de bureau et de lui péter la gueule avec mais en tant que bon professionnel, je me suis retenu. Mais qu'est que j'avais envie de le faire. En regardant ce film, je me suis rappelé de pas mal de moments et de situations dont j'y ai vécu dans certains de mes projets.


Et franchement, qu'est ça fait du bien de voir dans un film des employés se révoltant contre leurs patrons, au point même de leur faire bien mal. Voilà un sujet d'actualité que les producteurs américains ont choisi brillamment et judicieusement. Si le film a connu un énorme succès à sa sortie, qu'il a dépassé les attentes financières et qu'il est classé parmi les meilleures comédies américaines à l'humour noir de tous les temps, ce n'est forcément pas pour rien, c'est sans doute un sujet dont beaucoup de monde y est touché. Peut-être pas aussi exagéré comment le film le montre mais c'est bel et bien une réalité. En tout cas, ce film est très appréciable pour son scénario intelligemment bien écrit avec un sujet bien plus qu'exploité.


Pendant le visionnage, on découvre Nick Hendricks, Dale Arbus et Kurt Buckman, trois amis et honnêtes employés, exerçant leurs professionnels dans des boîtes différentes. Ces hommes ont tout pour réussir et être épanouie dans leurs carrières. Mais un obstacle les freine, leurs tyranniques et satanés patrons. Le film commence par un début très significatif avec un dévoilement hautement représentatif des personnalités des employés et surtout ceux de leurs patrons.


Un début qui prouve que les employés ne peuvent supporter les conneries, les magouilles, l'intolérance ou l'injustice que leurs patrons expriment ou leur fassent subir à tout bout de champ. C'est ainsi que Nick et ses amis vont monter un gros coup pour en finir avec leurs patrons une bonne pour toutes malgré leurs incompétences de pratiquer ce genre d'activité. Mais rien ne se passe comme prévu, des conneries, des maladresses, des retournements de situation, la production a de quoi nous combler de plaisir par la subtilité astucieuse de son scénario en plus d'un rythme effréné et d'un enchaînement d’événements logique et judicieux.


En plus d'un scénario loin d'avoir été négligé, le casting est phénoménal. Jason Bateman, Charlie Day et Jason Sudeikis, des habitués de la comédie américaine, font parfaitement le job. Ce sont des crétins mais des crétins attachants. Même s'ils campent à merveille leurs personnages, ce n'est pas leurs interprétations que je vais retenir le plus dans ce film. C'est surtout ceux de Kevin Spacey, Colin Farrell et Jennifer Aniston que je vais retenir le plus. Kevin Spacey est particulièrement excellent dans le rôle d'un grand connard de patron, Colin Farrell est persuasif dans la peau d'un sale petit branleur et psychopathe de patron et pour terminer avec la meilleure, la sensuelle Jennifer Aniston en incroyable sale garce de nymphomane.


Je ne suis pas fan de cette dernière mais pourtant, j'ai été agréablement surpris par son emportement loin d'être dérisoire de son rôle de dentiste harceleuse. Franchement, le scénario et le casting sont deux éléments qui m'ont largement satisfait pendant le visionnage. Il n'y a pas de temps de mort, les personnages font des conneries chacun de leur côté, c'est de l'humour américain sans abus de vulgarité et la mise en scène est bien foutue. Si vous avez vu le film Very Bad Trip avec Bradley Cooper, c'est exactement le même mécanisme, des conneries qui s’enchaînent à la pelle. C'est tout ce qu'on demande. Tout simplement de la grande détente. 7/10



Vous êtes tous barrés, de chez barrés !


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le 11 nov. 2017

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LeTigre

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