50 Nuances de Grey, ou la surprenante vertu de la violence conjugale

Certaines personnes ont l'intuition pour trouver l'idée qui fera gagner de l'argent, indéniablement. Pensant que l'amour en soi devait sembler éculé aux milions de lecteurs de la planète, l'auteur de 50 Nuances de Grey a donc lâché toute son imagination et ses fantasmes pour rajouter du sadomasochisme. Jusque là, rien de mal, si cela sert un propos ou au moins sert une qualité et un talent particulier. Malheureusement pour le monde, ce n'est visiblement pas le cas ici et au lieu de servir une idéologie, cela sert un opportunisme flagrant et un manque d'intelligence évident. Et l'une des pires choses de l'humanité, c'est qu'un opportuniste réussit trop souvent son coup. Nous voici donc avec une adaptation "phénomène" d'un livre "phénomène" qui va surement bouleverser le monde. Oui ... enfin non, absolument pas.

Une fois le dur retour à la réalité après deux heures interminables, un seul constat s'impose dans la tête de quelqu'un d'un peu réfléchi. Quel était l'intérêt de ce film ? Là où l'enthousiasme autour d'un film est parfois saugrenue voir déplacé, avec celui qui nous intéresse ici, on touche le paroxysme de mon incompréhension. A quel moment les élements de cette chose ont pu prendre un sens et une telle énergie de fascination pour tant de personnes ? Non parce qu'honnetement, il n'y a quasiment rien à sauver dans ce film. Et le problème se pose déjà, là, en tant qu'objet filmique en soi, ce film est juste affligeant. Mettant de côté une photographie passable et quelques lumières pas trop ratées, tout le reste constitue une accumulation de mauvais goût et d'erreurs sans nom qui ne résultent que, à l'instar du livre, d'un pure et simple opportunisme pour amasser encore plus d'argent autour cette histoire. La réalisation est plate, et la musique nous offre un Danny Elfman en complète roue libre et des musique de licences terriblement mal exploitées ...

Créée

le 21 mars 2015

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