Charlot cambrioleur par Maqroll
Le dernier film de Chaplin pour Essanay (quelques jours plus tard, il va migrer à la Mututal) est une vraie réussite. On peut y remarquer le retour au personnage de Charlot (après deux échappées au music-hall et du côté de l’opéra avec Carmen) sur un scénario consistant, avec des rebondissements et une histoire qui se tient du début à la fin. La mise en scène est de plus en plus précise et exigeante au niveau de la mécanique des gags. On peut également noter que la connotation n’est plus au burlesque pur et que déjà Chaplin s’engage sur le chemin qui sera le sien jusqu’au bout, celui de la satire sociale tendre mais sans complaisance. La fin, où Charlot se retrouve face au soleil levant et s’éloigne vers la vie et l’espoir (juste avant d’être repris par un policier et de se mettre à courir dans la direction opposée) est très belle, peut-être la première que l’on puisse qualifier vraiment de « à la Charlot »…