Autant le dire tout de suite, Charlie’s Angels ne fait pas dans la subtilité pour traiter du féminisme. Et ce, dès la séquence du générique, sous forme de clip d’empowerment Nike, qui nous montre diverses petites filles faire du sport ou des projets de sciences. Ce qui peut inquiéter d’entrée de jeu, car raconter les aventures de trois femmes badass qui éclatent du méchant à tour de bras est en soi porteur d’un sous-texte fort. Le surligner ainsi ne fait que donner l’impression que la réalisatrice Elizabeth Banks ne s’intéresse pas tant que ça à l’aspect comédie d’action.


Grande erreur ! Ce qui saute aux yeux passés ces premiers instants, c’est le plaisir non dissimulé qu’ont eu toutes les personnes impliquées à faire le film ! Il y a une véritable énergie qui se dégage de l’ensemble, un bonheur à l’écran qui se révèle rapidement contagieux. C'est notamment le cas des trois actrices principales, qui font preuve d'une complicité évidente, à tel point que je suis persuadé d’avoir vu Kristen Stewart afficher un immense sourire lors d’une scène qui se voulaient plus orientée suspense ! Un petit mot sur cette dernière : je ne lui soupçonnais pas ce talent comique ! L’humour est d’ailleurs le point fort du film de manière général.


Certes il reste des scènes d’action peu excitantes (mais comme dans 90% des films pour être honnête), un scénario bourré d’incohérences (avec de vraies fautes de goûts comme cette unique et éphémère scène d’humour noir, qui voit mourir un personnage antipathique... dans un film qui se veut familial), et le personnage de Saint, sorte de hipster tartiné à la fleur d’oranger vivant dans un espace détente de bureau Google (et qui m’angoisse comme c’est pas permis). Mais au fond, rien qui ne vienne ternir la joie de vivre qui transpire !


Charlie’s Angels, c’est un peu ta séance de cardio powerfit emmenée par une coach beaucoup trop motivée. Ce n’est pas toujours facile, tu te demandes même parfois ce que tu fais là, mais l’énergie est plus forte que toi, et à la fin tu en sors avec la patate ! Et ça ne t’a sûrement pas fait de mal !

IanCher
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le 21 janv. 2020

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