Le renard et le chacal

Après l'échec du Petit-Clamart, les dirigeants survivants de l'OAS engagent un mystérieux tueur à gages, surnommé le Chacal (Edward Fox), tireur d'élite doté de remarquables capacités d'adaptation.
Une cellule spéciale est crée sous la férule du ministère de l'Intérieur pour le contrer dans la plus grande discrétion.
La très belle reconstitution de l'Attentat et l'exécution de Jean Bastien-Thiry contextualisent efficacement la trame du film qui part ainsi sur les chapeaux de roue et si la profusion de personnages perd un peu le spectateur, elle ménage une belle ambiance précise et authentique.
Les caractères sont biens dessinés et permettent à une flopée d'excellents acteurs d'exprimer pleinement leur talent: Fox, aussi flegmatique qu'opiniâtre, traqué par Lonsdale, enquêteur méticuleux et méthodique, Jacques François, habitué des rôles de haut fonctionnaire quand ce n'est pas de grands bourgeois, Michel Auclair, à l'aise dans tous les registres ou encore Philippe Léotard, Derek Jacobi.... J'allais oublier Delphine Seyrig et son timbre de voix si particulier, si envoûtant.
En aparté, je ne peux que déplorer l'absence de sondage SC pour une majorité d'entre eux, au cas ou un admin me lise...(sans parler de Peter O'Toole...). Passons et revenons à nos moutons et notre Chacal.
Malgré cette introduction et une mise en scène sobre, le rythme devient, petit à petit, assez mollassons, ce qui, conjugué à une durée importante (presque 2h30), dilue considérablement la tension initiale. Le Chacal enchaine les séquences sur un tempo égal. Prévaut bientôt le sentiment qu'ajouter ou enlever une ou deux péripéties ne changerait pas grand chose. Heureusement, la séquence finale est réussie.

Voila donc un bon petit film au contexte et à l'ambiance intéressants, au casting très relevé qui ne pêche que par sa langueur. Très honorable.