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Cats
2.9
Cats

Film de René Cardona Jr. (1972)

voire 4... Bon, allez, je pousse jusque 7, mais pas plus.
Car oui, le budget du film est explosé par la location d'un hélicoptère, donc après, forcément, on se retrouve un peu léger en budget "chats".
Et en budget "script" aussi.
Bref, on ne va pas donner dans la pédanterie et analyser ce film avec des critères qui ne peuvent à l'évidence pas s'appliquer ici (notamment le budget), mais j'ai quand même envie d'en parler un peu.
Car globalement, je me refuse à ce petit jeu, parler des nanars, soit pour vanter leur coté bancal et arriver à la conclusion classique "tellement merdique que c'en est génial", ou au contraire, pratiquer l'abattage en règle en jouant mon cinéphile exigeant.
Car la vérité est que je n'aime pas trop les nanars. Je m'ennuie souvent, malgré une réelle sympathie pour une bonne partie de ceux que j'ai vu.
J'ai plutôt tendance à chercher la perle rare perdue au milieu des étiquettes madmovienne peu gracieuses, le film qui va me faire rêver, voyager, malgré son absence de sousous ou d'acteurs au moins passables.

Autant le dire tout de suite, La Nuit des Mille Chats n'est pas de ceux là.
Mais il donne tellement dans l'abus qu'il me rappellerait presque le final de l'indéfendable Avion de l'Apocalypse de Lenzi.

J'ai donc décidé de m'accorder un plaisir coupable : une inutile critique d'une bisserie dispensable. (j'ai besoin de ça aujourd'hui, j'espère que mes milles lecteurs me pardonneront)

Un homme riche drague en hélicoptère, derrière ses lunettes noires, sa moustache soigneusement taillée, et sa petite barbe non moins soignée.
Donc on passe un temps très très long à accompagner l'homme dans ses dérives aériennes, et à saluer l'effort, car quand même, un hélicoptère, c'est bruyant, et il semblerait que lacher les commande ne serait-ce que le temps d'un "coucou" puisse s'avérer dangereux. Sans compter que les damoiselles se faisant bronzer tranquillement se retrouvent avec un abruti qui fait valser chaises, livres, linge, chapeaux juste au dessus d'elles.
Donc respect pour cet homme qui aime s'imposer des challenges.
C'est suite à ces "conversations" implicites que certaines malheureuses vont grimper dans cette Harley du ciel, équivalente en terme d'inconfort et de bruit, mais la classe "bad boy" et les chromes en moins (et bon, les motos ne volent que durant les pleines lunes, c'est bien connu, sauf dans certaines mauvaises adaptations de livres d'enfants).
Ce richissime barbichu possède une île, avec un Igor local (qui s'appelle d'ailleurs Igor, mais je ne suis pas sûr, ça fait quand même longtemps que j'ai pu apprécier cette subtile perle) qui l'appelle certainement maître, à moins qu'il ne soit muet, je ne sais vraiment plus.
Mais il s'acquitte de sa tâche avec brio, à savoir ouvrir la porte et regarder la donzelle avec un regard qui sent la lubricité et le manque d'hygiène corporelle à plein nez.
Peu rassurée, la jeune femme accompagne le maître des lieux dans le salon, où il lui offre un vase de champagne (vous savez, ces verres géants qui pourraient contenir deux pleines bouteilles, parfaits pour aérer le vin, mais peu pratique à table), puis il l'emmène voir sa collection.
De têtes.
Et il la tue, plus ou moins hors champ.
(pour ceux qui m'accuseraient de spoils, rassurez vous, le premier meurtre arrive extrêmement rapidement pour poser le décor et créer l'attente, et on nous épargne la phase de drague aérienne...)
S'ensuit une subtile ellipse, durant laquelle il tronçonne le corps, le viole certainement, puis le hache finement, et on le retrouve dans une belle salle très haute de plafond, dans une alcôve surplombant une grande cage remplie de chats vils et sauvages, filmés la plupart du temps en plans rapprochés, avec certains félins se jetant tout à fait spontanément dans le champs de la caméra dans un geste naturel (certainement des chats Olines, je pense), ce qui accentue ce sentiment oppressant de pullulement démoniaque de chats avides de chair humaine.

Bon, j'arrête ici, histoire de ne pas gâcher l'inattendu final à ceux qui voudraient malgré tout s'aventurer dans cette épreuve de tous les instants.

Je suis malgré tout content de l'avoir regardé, ne serait-ce que pour pouvoir en reparler avec mes compagnons d'infortune.

Et rassurez vous, aucun chat n'a été blessé durant le tournage.

toma_uberwenig
5
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le 18 févr. 2023

Modifiée

le 7 août 2011

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toma Uberwenig

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