Une étudiante américaine part dans la jungle amazonienne, accompagnée de son frère et d'une amie, puis de deux aventuriers recrutés sur place, afin de prouver que le cannibalisme n'est qu'un mythe. Sauf que les indigènes existent vraiment, et qu'il ne vaut mieux pas les embêter...
Je ne suis pas un spécialiste des films de cannibales, mais Cannibal holocaust était plutôt gratiné dans le genre. Jusqu'à ce que je vois Cannibal Ferox, qui pulvérise les limites de la bienséance, au point que c'en est parfois dégueulasse. Aussi bien ce qui arrive aux personnages, mais là ce sont des acteurs, qu'aux animaux, et là, il y a presque quelque chose d'impardonnable de montrer à l'écran la mort d'une tortue, de serpents ou d'un petit cochon, pour les voir le plus souvent être bouffés dans le même plan par les indigènes. Il est clair qu'aujourd'hui, un tel film serait brulé sur la place publique.
Mais, de manière paradoxale, Umberto Lenzi (qui avait initié le genre avec Au pays de l'exorcisme) ose tout, et c'est même à ça qu'on le reconnait, avec des personnages cons comme leurs pieds, je parle là des mecs, qui meurent dans d'atroces souffrances (et couic le zizi !), mais il faut dire qu'ils l'ont bien cherché. Idem pour les femmes qui ne sont guère gâtées jusqu'à l'une d'entre elles pendue par les seins avec des crochets. Bien entendu, je ne recommanderais pas le film à tout le monde, loin s'en faut, mais il y a un tel jusqu'au-boutisme dans ce film à la fois atroce et fascinant, que je suis resté captivé par ce spectacle d'horreur. Dont on pourrait jurer qu'il s'agit d'un snuff movie...