Alors, je préviens tout de suite : je n'ai jamais vu la nouvelle originale Ça de King, et n'ai vu du téléfilm original et du premier remake de 2017 que des extraits dans les critiques de Doug Walker.


Ça chapitre 2 semble avoir pris les critiques en compte pour corriger certains défauts des préçédents films (fini certaines courses poursuites ratées ou instants "Meme", notamment).



Ç̸̞̙̼̭̈̉̔͝a n'empêche pas çe chapitre d'avoir gardé certains défauts du premier :




  • Ç̴̧͍̰̖̲̫̟̊͜͝ertains jumpscares sont prévisibles et peu inventifs
    (trop de musique préventive, ne laissant pas toujours assez de place
    à la surprise).

  • Ç̵̛̯̼̆̆̾́̈́̇͛ette suite semble aussi être un gros prétexte à de la
    continuité rétroactive, presque une redite du premier ou un correctif
    parfois inutile ou tardif
    (la plupart des peurs des gamins étaient
    déjà exposées et déjà réglées dans le 1er mais voilà qu'ils
    redeviennent effrayés une fois adultes).
    Pour un film qui dit qu'il ne faut pas céder à la peur ou vouloir régler toutes les intrigues, on dirait parfois que ça coince des deux côtés. Un exemple :


Si la scène de la mort de Adrian Mellon est d'une importance capitale dans la dénonciation de l'homophobie et peut être en lien avec le Ça se nourrissant de la peur (puisque les petites brutes l'ont buté par haine et peur, et que le couple gay a subi la terreur d'une telle agression), ç̸̢͇̮̪͔̬̽͗̉e-dit lien aurait pu être mieux explicite ou expliqué car on ne voit pas très bien le lien, l'attaque semblant être gratuite ou relever du quota plus que de la vraie intrigue scénaristique.


D'ailleurs, pour ce qui est de l'homosexualité, il est sous-entendu que Richie était amoureux du cousin de Henry Bowers (la petite brute qui les terrorisait et l'a même traité de "tafiole"). Cette "prise de risque" aurait été bien accueilli d'autant que Ç̷͚͚̩̳͈̙̗̀̋̏̉̾͊̕a harcèle Richie adulte en disant :



Je connais ton vilain petit secret !



Mais cette "révélation" est gâchée car Richie arrive à échapper à Gripsou et ne reparle jamais de son amitié/potentiel amour avec ce cousin Bowers avec les autres Ratés adultes. Cette révélation est donc quasi inutile... on dirait même que le film a peur d'en parler en fin de compte.



  • Le comble pour un film qui dit qu'il faut pas céder à la peur... c'est de céder face à la potentielle peur des producteurs et des
    Christine Boutin à l'américaine visiblement.
    Même la forme finale de Gripsou est
    encore déç̸̮̲͚̙̆̔͝evante...



Heureusement, le film possède de nombreuses qualités. Ç̷̧̛̛̖̀͆a alors !




  • Si Beverly, Ben et Bill ont un bon casting pour eux, il n'empêche que
    j'ai plus de respect pour Eddie (quand il est adulte, car il arrive
    aussi à surmonter certaines peurs
    ) et Stanley enfant → lors de sa
    bar-mitzvah, il dit une chose très motivante même pour les malheureux comme lui :



Je serais toujours un Raté, et ça me va très bien. Car être Raté signifie qu'on peut tout réussir.




  • Le film illustre à la fois la réconciliation avec la jeunesse et le
    passage à l'âge adulte
    (le dernier est vu comme l'accomplissement du
    premier).

  • Stephen King lui-même fait une apparition dans ce film, comme s'il avait aimé cette version.

  • La relation Beverly/Ben est enfin officialisée (beaucoup ne voyaient
    pas pourquoi elle serait avec Bill, qui va donc mieux pouvoir venger
    Georgie).

  • Les adultes arrivent à vaincre la Peur en l'insultant et en la ridiculisant grâce à la relativité, mais pas sans sacrifice ni
    douleur ni peine
    , etc.


Bref, je pourrais en trouver d'autres bien classiques. Mais j'ai aussi aimé ḉ̴̦̦͊̂͌͑̒̌̓̚͜e chapitre pour son côté horreur cosmique, faisant de cette adaption d'un oeuvre de King un hommage à un autre grand mâitre de l'épouvante : Howard Philip Lovecraft. D'où ma troisième section.



Celui qui hantait les ténébres version Andy Muschietti



On m'avait déjà dit que le Ça était un avatar de Nyarlathotep, un monstrueux dieu oublié créé par Lovecraft et capable de changer de formes, toutes plus effrayantes les unes que les autres.
Ç̸̨͈͎̙̥̥͙̖͕̽̊̚͝ela semble probable d'autant que :


Il est révélé qu'il a des millions d'années et qu'il vient de l'espace. D'où il est venu pour massacrer des tribus d'Indiens et instiller la peur. Faisant du Ça un mélange entre un Shoggoth métamorphe et carnassier comme dans Les Montagnes hallucinées de Lovecraft ou La Chose de Carpenter.


De plus, les films parlent souvent des "Lumières mortes" qui sortent de Gripsou et hypnotisent les gens pour les faire flotter. Or, lesdites lumières se composent de trois globes lumineux dans une bouche carnassière ultra-dentée.


Ç̸̨̤̜̞͈͇̎̐̉̌̇̃̑͋̄̌̏͂͋̃̿͘eci ressemble fortement à la description du monstre à la fin de Celui qui hante les ténèbres de Lovecraft, où il fut précisé que le monstre était un avatar de Nyarlathotep :



Je le vois ㅡ il vient ici ㅡ vent infernal ㅡ bleu titanesque ㅡ aile
noire ㅡ Yog-Sothoth sauve-moi ㅡ l’œil brûlant aux trois lobes...



Les puristes y verront aussi des références à La Couleur tombée du Ciel puisque le Ça se réfugie dans un vieux puits pour contaminer toute une ville et tous les Ratés tel un cancer de l'espace. Mais pourquoi pas aussi à L'Abomination de Dunwich, puisque les ballons rouges entassés et les globes lumineux peuvent aussi rappeler Yog-Sothoth, autre Grand ancien abstrait ;


Comme il est aussi montré que Gripsou s'est fait passé pour un vrai clown humain pendant son existence, c'est à se demander s'il ne serait pas en fait lié à Wilbur Whateley, lui aussi avec une tronche limite caprine et issu de la relation entre un monstre et une humaine.


Sans compter l'hallucination de Beverly confrontée à cette petite vieille qui est liée à Gripsou : elle a trois bouches ! Serait-elle une fille de Gripsou ou de quelque chose de plus effrayant encore ? Plus ces hallucinations dans le restau chinois, dignes de ç̷̢̖̊̄elles dans la nouvelle De l'au-delà (où les protagonistes ouvraient une autre dimension et avaient l'impression d'être agressés de petites créatures effrayantes)


Ç̶̠̤̳͍̤̖̹̑̾̀̅̚'est pour ces raisons que j'ai aimé ce film : pas en tant que suite ou que remake, mais tant que interprétation d'un Stephen King et d'un Lovecraft combinés ! L'horreur tapie dans l'ombre de la Terre devient ici une abomination venue des noirceurs inconnues de l'espace pour se nourrir de la Peur elle-même...


P.S. : les fautes d'orthographes en "ç" sont volontaires et faites grâce à Glitch Text Generator.

darevenin
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes C'est pas du Lovecraft, mais ça y ressemble... et 2019 : Mes Chroniques Filmographiques

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le 14 sept. 2019

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darevenin

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