Si le coté sombre de Superman avait envahi sa part de lumière dès son plus jeune âge, ça aurait donné ce film: Brightburn, réalisé par David Yarovesky en collaboration avec James Gun s'il vous plait! Un potentiel ovni dans le monde des super héros actuel vient de sortir. A l'inverse des Dc et Marvel, ce film horrifique propose de suivre la montée en puissance d'un enfant venu d'ailleurs. Une menace plane sur notre planète.
Le saviez-vous ?
En vue de son final et ses scènes post générique, on constate que Brightburn a été conçu dans l’idée de créer un nouvel univers cinématographique uniquement constitué de super vilains biens menaçants. Suite à l’échec du film au box office américain, on imagine que le projet sera jeté aux oubliettes.
Revisite d'un mythe super héroïque sous fond de noirceur inédite
Nom de Rao, c’est à ça que ressemblerait la vie du petit Clark Kent s’il était habité par le mal?! Le comics « Superman Red Son », le jeu « Injustice » et le film animé « La Ligue des justiciers : Dieux et Monstres » nous avaient donné un bref aperçu. Brightburn lui va plus loin dans le délire en imaginant que des voix provenant du vaisseau de l’enfant venu d’ailleurs le font devenir psychopathe dès la puberté. Qu'adviendrait-il de notre monde si ce super héros porteur d'espoir se retournait contre nous et ce, malgré toute la bonne volonté de ses parents adoptifs à lui inculquer de belles valeurs humaines? On n’échappe pas à sa véritable nature, ni à sa destinée toute tracée. Celle de Brandon va lui être révélée et il n’aura d’autres choix que de se laissé guider.
Le petit gars devient une sorte de Damien, l'enfant du diable, possédant la palette d’aptitudes surnaturelles de Superman. Doit-on voir Brightburn comme une sorte de parodie sérieuse de l’univers emblématique de Superman ? C’est le but. Autant vous dire que moi, fan de Superman et du genre horreur, j'en salive d'avance.
Absolument TOUT dans Brightburn a été pensé pour ressembler à l’univers de Superman. Clark devient Brandon, le couple Kent devient les Breyer, Lana Lang devient Caitlyn, et Smallville devient Brighburn. Nous sommes toujours au Kansas, dans une jolie petite ferme. Enfin, "jolie", au départ. Alors que les Breyer souffrent à l'idée de ne jamais avoir d'enfant, le ciel leur en envoi un. On aurait aimé que ça n’arrive jamais. Venu tout droit de l'espace, un vaisseau s'écrase sur Terre, non loin de Breyer accueillant à bras ouvert leur petit bébé miracle pas comme les autres entreposé dans un enjeu alien.
Elevé dans l'amour, dix ans plus tard, revirement de situation lorsque Brandon atteint la puberté. Assistant à la manifestation de ses supers pouvoirs, il change radicalement au moment où des voix l'attirent dans la grange de son père qui avait caché son vaisseau. Un mensonge, une véritable trahison en plus des conséquences de ces actes causés par ces pulsions violentes, tout ceci va le rendre de plus en plus hors de contrôle.
Fans de Smallville et de Superman, vous savez que la vie de Clark Kent a certes été jonchée d'épreuves, il s'en est toujours sorti, n'a jamais quitté le droit chemin grâce à l'amour de ses parents d'adoptions, celui de ses quelques amis et les bons conseils de Jonathan Kent. Ici, le pauvre Brandon a malheureusement eu la malchance d’avoir des parents aliens malintentionné se servant du vaisseau dans lequel ils ont mis leur fils pour faire entrer en lui le mal. Ne vous plaignez plus des maladresses de Jor-El !
Sur le papier, le fan de Superman que je suis, jubilait à l’idée de voir ce Bad Superman tout droit plongé dans un univers à la Conjuring. La photographie, la mise en avant de la ferme des Breyer, les relations entre Brandon et sa mère, et Brandon et son père, tout fait écho à l'univers de Superman dans son cheminement qui par la suite, prend un virage à 180°, virant dans le film de boogeyman. Je ne rêve pas là ? On est en train de diaboliser l’homme d’acier ?!Ca en est déstabilisant mais le concept est génial.
Sauf qu’en 1h30, vous vous doutez bien que Brightburn n'aura que peu de temps pour développer correctement l'origin story de Brandon, s'ils veulent nous offrir des scènes horrifiques croisées à l'univers super héroïque de Superman. Résultat, une narration linéaire où si vous avez vu la bande annonce du film, clairement, vous avez pratiquement vu tout le film. On en vient trop rapidement aux faits, on survole des choses importantes pour s’attarder sur des choses indifférentes, maman Breyer nous irrite un peu en refusant d’accepter la vérité sur son fils adoptif, et on ne creuse pas assez la psychologie des personnages afin de permettre aux spectateurs d’éprouver un semblant de pitié pour eux. On se rabat alors sur ce pour quoi nous nous sommes précipités en salle : les scènes d’action.
Le climax est à l'image de la bande annonce, la combinaison super héros/horreur à hauteur de nos attentes, idem pour les effets spéciaux de grande qualité rendant vibrant homme à Superman et livrant des scènes d'action géniales à base de suspense, tension, angoisse et gavage de jump scare agaçants. Pas de blagues, Brightburn opte pour un ton très sérieux (sauf pour ce passage improbable où une future victime prend presque à la rigolade sa mort imminente). Le gosse est convaincant, passant de fils modèle à gosse possédé par un démon. Une belle tête à claques qui pour le coup, ne risque pas de s'en prendre une seule!
Le sentiment de toute puissance de notre « tendre » Brandon vêtu d’un costume au rabais, il est là, la fureur habitant en lui, elle est là aussi et nous, on prend notre pied pour la mise en scène virant à l'apocalyptique où toute l’étendue des pouvoirs de notre personnage diversifiera le jeu de massacres hardcore. Comment stopper l'instoppable sachant que le gosse n'est pas venu accompagner de météorites radioactives? Allez un petit point faible ? Juste un ?
Prendre le…monde…
Au final, Brightburn, un excellent concept pour un rendu final malheureusement trop classique, bien que fun de voir un gosse faire un pur carnage dans son village avec la moitié des pouvoirs de Superman.