Après avoir révélé son homosexualité à ses parents, un jeune homme de 19 ans est sommé de faire une thérapie de conversion afin qu'il soit hétéro. Le père de celui-ci, un pasteur, insiste pour qu'il le fasse sous peine de le bannir de sa vie.
Je n'avais jamais entendu parler de ces thérapies, qui peuvent concerner des addictions, et donc ici l'homosexualité, et il y a encore une trentaine d'états américains qui autorisent. C'est fou quand on y pense... La vision qu'on a dans le film, avec un thérapeute joué par Joel Edgerton lui-même, est que ces garçons et filles vivent dans le péché, qu'ils ont le diable en eux... au fond, ça ressemble à une secte.
Mais il est vraiment dommage que le réalisateur ait ainsi massacré son histoire avec un manque d'évident d'émotions, et un montage bizarre où l'on passe sans prévenir dans le passé avec des scènes qui expliquent le coming out qu'il va faire à ses parents. Je trouve ça d'une grande froideur, avec des acteurs, comme ce jeune homme joué par Lucas Hedges, qui une seule expression du type qui fait la moue, et Nicole Kidman ainsi que Russell Crowe qui viennent afin de faire leur scène pour une nomination aux Oscars. Quant à la présence de Xavier Dolan, en une scène et puis s'en va, j'avoue ne pas trop comprendre ce qu'il fait là... Le film est quand même d'une grande pruderie, avec quelques scènes d'amour homosexuelles filmées n'importe comment. Mais il faut attendre le dernier quart d'heure, qui se passe quatre ans plus tard, pour voir poindre une véritable émotion, et comment ce jeune homme, qui a écrit un livre dont le film est adapté, s'en est sorti pour vivre sa sexualité comme il l'entend, que ça plaise ou non à son père en particulier.
C'est dans les dernières lignes, que j'aurais aimé en savoir plus sur les origines de ces thérapies, du devenir du thérapeute, parce que je suis tout simplement resté devant la porte de l'émotion, de quelque chose de véritablement touchant.