Ce souffle imperceptible de pin, cette touche d’armoise, ce soupçon de romarin et de lavande…

Aussi bon que les canistrelli et cela tient beaucoup, primu, à la couleur locale du point de vue de continentaux de ce coin de l'Île de Beauté (situé au niveau de l'os pariétal de la tête de Maure) qui ne comprennent pas bien : ambiance carcérale corse, parler et hexis corses, racisme à la corse, hypocrisie d'un genre corse, rapports hommes/femmes corses etc.. Secondu, le running gag du commissaire continental (le juge d'instruction n'est pas son supérieur btw) fait rigoler. La recherche principale (outre Hafsia Herzi) c'est cette corruption passive-aggressive, ou service rendu, selon le point de vue par rapport à la Méditerannée ou du côté du Milieu où on se trouve.

Noter bien que l'une des plus belles scène, celle de la chanson Mélissa de Julien Clerc en langue corse, c'est aussi la plus stylisée.

Pas si mal aussi d'avoir les éléments d'enquêtes dans une temporalité anticipée sans effet de flashback, puis la vraie vérité de la diégèse dans un second temps ; mais qu'une fois que les deux se rencontrent la version de la Défense devienne crédible à travers les interrogatoires, malgré la bonne lecture des enquêteurs. Évite un peu la rengaine de "la vérité? c'est vous qui décidez" qui sert de manège psychologique du film de procès (Anatomie d'une chute, Le Procès Goldman etc.).

Film un peu embarrassé comme moi de comment finir, le plan final d'ouverture ne produit finalement pas grand chose.

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