Trading war stories

T’Challa (Chadwick Boseman), fils ainé du défunt roi de Wakanda, nation Africaine technologiquement sur-avancée mais isolationniste, prend sa place sur le trône. Très vite, sa légitimité est contestée par un compatriote qui veut faire de Wakanda le « gendarme du monde »…

Que dire du phénomène Black Panther ? Avec bientôt 3 Millions d’entrées et des airs de mouvement revendicatif afro-américain, s’est greffée au film une dimension politique inédite pour un film de super-héros.

Pourtant, ceux qui l’ont vu n’y trouveront aucune surprise. Le scénario lui-même est éminemment politique. T’Challa, jeune souverain de la nation « la plus avancée au monde » opte pour un isolationnisme total, plaidé avant lui par son père et tous les rois de Wakanda. Extrêmement riche en « Vibranium » - une sorte de matériau-pétrole à la Marvel - le pays décide de ne pas s’impliquer dans les diverses guerres, famines et crises humanitaires d’Afrique ou d’ailleurs, malgré son potentiel de régulateur miracle.

Cela jusqu’au jour où un méchant pétri d’amertume envers le royaume débarque avec ses rêves de grimper sur le trône; mais aussi ses idéaux interventionniste. Rageant de voir Wakanda prospérer sans partager richesse ni savoir, Eric Killmonger (Michael B. Jordan) démarre une insurrection.

Voilà pour moi la force du film : on prête au gentil les opinions du vieux con (coucou l’Amérique post-WWI) et on pousse le spectateur à donner raison au camp des Bad guys, qui ne sont donc plus si méchants; mais qui pourtant embrassent à merveille les codes du méchant (cruauté et despotisme, entre autres…).

Une Armada de guerrières Énervées et quasi-plus charismatiques que le héros lui-même, un joli casting et une BO électrifiante… Le genre habituellement binaire et prévisible des films de super-héros prend un léger coup de jeune avec Black Panther.
Et puis, il faut bien le dire : les scènes d’action Claquent.