Cher Louis,
Toi aussi, tu as voulu faire ton film-qui-sort-des-sentiers-battus ? Rassure-toi : quarante ans après, en-dehors de cette photographie d’époque qui reste éclatante, Black Moon reste un O.F.N.I.
Mais qu’est-ce qui t’a pris ? On n’y comprend rien ! Pourquoi, sur tes quatre personnages, y en a-t-il trois qui s’appellent « Lily » et seulement deux qui parlent, dont un, parfois, dans une langue imaginaire ? Quelle est cette guerre qui fait rage ? D’où sors-tu ces scènes où une femme allaite une vieille dame ? Quel est exactement ton fil conducteur ? Et pourquoi cette licorne-poney qui parle, nom d’un blaireau ?!
Je te soupçonne quand même de te foutre un peu de nous. Pas méchamment, hein, mais pour pouvoir rire sous cape, en laissant des indices étranges : la conversation au téléphone sur Hélène, Pâris et un cheval de bois, j’ai compris, pour Troie, mais et alors ? ; comme Tristan et Isolde…
Passe le bonjour à Sven — qui est un grand photographe —, Cathryn, Joe — qu’est-ce qu’il est beau, celui-là ! —, Therese et Alexandra. Et aux mecs qui s’occupaient des animaux sur le tournage, parce qu’ils n’ont pas dû s’amuser tous les jours.
Admirativement, R.