Partie de pèche avec Oncle Tim
Le point positif du film c'est son côté ludique.
On apprend que les géants ont la tête tordue à force de la pencher pour passer dans les portes, qu'on peut se perdre en forêt, qu'un gazon bient tondu c'est plus accueillant que de l'herbe brulée par le soleil, qu'une femme nue au milieu d'un lac ça vaut bien se jeter à l'eau habillé sans réfléchir et qu'enfin placer son argent à la Western Union c'est prendre un sacré risque.
On aperçoit aussi les fesses de Dany de Vito...ultime indice que ce film est ancré dans le merveilleux.
Mis à part ça, mis à part l'idée de l'eau qui coule comme passe la vie, c'est un peu le néant émotionnel.
Le récit pourtant dépeint la vie de couple d'Edward et Sandra, parents de William, qui lui-même ne tardera pas à avoir un enfant. L'histoire se centre plus particulièrement sur Edward, ce personnage mystérieux et quelque peu extravagant, qui dit beaucoup de choses difficilement vérifiables.
Les personnages sont sympathiques mais manquent de ce petit truc qui fait que l'on s'intéresse vraiment à leur histoire. On a un mal fou à s'identifier à l'un ou à l'autre et le scénario globalement plat, malgré les séquences présent/passé alternés, ne parvient pas à conserver l'intérêt qu'on pourrait leur porter.
Le fil conducteur est terne et les dialogues souffrent d'une sensibilité imperceptible. Du début à la fin, il n'y a pas un mot plus haut que l'autre, ni même de changement de rythme.
Difficile d'y trouver quelque chose de vraiment spécial, jusqu'à ce que le film veuille bien se réveiller pour une fin intéressante quoique prévisible.
On découvre la personnalité de l'homme quand il vient à mourir...
C'est déroutant, chargé d'émotion tandis que les deux heures pour y arriver ont été incapables d'en communiquer le moindre soupçon...
Peut-être faut-il que j'arrête de regarder des films si tard le soir ?