La pelle de Dupontel restera le grand symbole de Bernie, mais ce film c’est quand même un peu plus que ça...


Pus féroce encore que ses futures productions - pourtant pas mal dans le genre - l’histoire de cet orphelin retrouvé dans une poubelle, décidant du jour au lendemain d’aller affronter la vie et de retrouver ses parents avec 400.000 francs d’économie minutieusement placés dans une boîte à outils, s'avère au fond très humaine.


Tout commence par un générique tout mignon, avec une berceuse pleine de fôte dortografes, qui laissera vite place à une bande-son rock et saturée de bon aloi… Et puis nous découvrirons ce personnage attachant qu’est Bernie, ami des bêtes et particulièrement des hyènes. L’intelligence se lit sur son visage.


Mais Bernie, c'est aussi un personnage très sensible, très naïf, qui a besoin de son papa et de sa maman, de refonder ce foyer qu’ils lui ont pris… Les salauds ! Il est un peu paumé Bernie, alors il est prêt à tout pour former enfin ce cocon familial qui lui a tant manqué ! Et au diable les bonnes manières : un bon coup de tuyau de gouttière ou un coup de pelle dans la goule valent mieux qu’un long discours. Bernie est un sanguin. C'est bien le fils de son père...


Bernie se mettra même à l'apprentissage de l’anglais, par amour pour sa famille, croit-il de riches américains, et ira - aidé de son père SDF - jusqu’à sauver sa mère qu’ils ont séquestrée dans une maison bourgeoise… Les salauds ! Une mère des plus gentilles et attentionnées qui soient… Et comme il ne lui manque plus qu’une petite amie à Bernie pour compléter ce tableau idyllique, celui-ci l’achètera à coup de billets de 500 ! Car l’amour finira bien par triompher !


Un beau film mignon tout plein donc, malgré un petit problème de rythme dans sa première moitié que la seconde rattrapera à coup d’action, de gore, de sexe et d’amour… Et si celui-ci semble plus féroce et violent que drôle, malgré quelques éclats de rires çà et là, il reste avant tout une déclaration d’amour d’Albert Dupontel à tous les paumés de l’humanité, sous forme de satire sociale très réussie, à base de personnages déjantés tous plus pathétiques les uns que les autres...


Le final est jouissif.

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le 24 sept. 2015

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RimbaudWarrior

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