mars 2011:

Mouais. Quelques idées de plans, de cadres, et pis c'est tout.

Après avoir vu ce film, j'ai le sentiment d'avoir assisté à un exercice pédant d'étudiant affecté dissimulant une vacuité énervante derrière un paravent de formules et de situations factices. Bref, du toc.

Quand ils n'ont rien à dire, la plupart du temps les gens ferment leur gueule. Ici, que nenni, on regarde, on filme le non-discours. L'histoire est aussi conne que ça, je vous assure : une réalisatrice filme un couple faisant l'amour sans savoir ce que cela veut dire, ni donner. Sans la moindre idée du sens de son travail, on filme, on verra bien où ça mène. Évidemment ça n'a aucune autre signification que le creux de la démarche artistique en général, voyez à quel point le film est faible.

Afin de se donner des airs intellectuels et artistiques sérieux, le ton est grave. Il ne faut surtout pas qu'on prenne ce film érotique pour une basse production commerciale, comprenez?

Alors l'environnement se doit d'être glauque, sombre, l'habillage musical agité, moderne. On fait varier les cadrages. On maquille avec le montage parfois abscons. On inclue des scènes inintéressantes pour faire compliqué et pensé. En somme, on tape à l'œil à donf. On se branle, littéralement. Ce qui finalement fait sens avec la masturbation intellectuelle, ampoulée, futile à laquelle tout le monde se livre durant tout le film.

Un peu de sexe explicite, histoire de faire du buzz ou situer le film sur les étagères des films interdits et scandaleux. Je crois que j'ai rarement vu film aussi poseur que celui-là, une criante imposture, une tartuferie de premier plan.

Si encore les acteurs étaient bons... mais même pas. Cela reste très plat également dans le jeu, d'une invisibilité bien triste. Les acteurs et trices sont comme il se doit aussi faiblards que leur beauté toute relative. Flasques, des acteurs flasques!

A l'image de l'univers décrit, tout est gris, étriqué, morne et chétif, un film tranxen. Pouah que la chair est triste! Un film qui bande mou.
Alligator
3
Écrit par

Créée

le 17 avr. 2013

Critique lue 1.1K fois

2 j'aime

Alligator

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

2

D'autres avis sur Bedways

Bedways
Alligator
3

Critique de Bedways par Alligator

mars 2011: Mouais. Quelques idées de plans, de cadres, et pis c'est tout. Après avoir vu ce film, j'ai le sentiment d'avoir assisté à un exercice pédant d'étudiant affecté dissimulant une vacuité...

le 17 avr. 2013

2 j'aime

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Sharp Objects
Alligator
9

Critique de Sharp Objects par Alligator

En règle générale, les œuvres se nourrissant ou bâtissant toute leur démonstration sur le pathos, l’enlisement, la plainte gémissante des protagonistes me les brisent menues. Il faut un sacré talent...

le 4 sept. 2018

50 j'aime