L'histoire raconte celle de Billie Jean King, une championne de tennis qui veut faire valoir les droits que l'on accorde aux hommes et que l'on refuse aux femmes. La thématique de ce film est difficile à exploiter en vue du risque qu'il prend à mettre le féminisme en valeur. L'image de l'homme est dégradée, le machisme évincé et il ne faudra pas vous attendre à ce que le deuxième protagoniste de cette histoire Bobby Riggs hausse le niveau puisqu'il incarne le sexisme dans ce récit.


Cette histoire est tirée d'une histoire vraie, autrement dis, elle date d'un passé. Moi, je pense plutôt qu'encore aujourd'hui, ce film fait écho à une réalité qui façonne notre présent. Vous remarquerez que dans certains moments, le dialogue vintage de ce film côtoie implicitement notre langage que l'on dit moderne, et qui pourtant partage cette époque d'antan. La pellicule semblable à celle de La La Land, permet au film de s'installer dans cette époque des années 70.


Alors, si je devais critiquer ce film, je dirais que son début est intéressant, que sa fin est superbe même si attendu et que sa structure comporte trop de longueurs. Si la thématique du film est assez vite mise en avant, son enjeu un peu moins. Il s'avère que les réalisateurs ont préféré inclure d'autre sujet d'actualité que de traiter le fond même de leur intrigue. Cela aurait pu être une mauvaise idée, mais nan, au contraire, cette idée était réfléchis, tout comme ce film.


Mon moment préféré se situe en début de film, lorsque Billie ce fait coiffer par une demoiselle qui en l'occurrence en à la fonction. Si cette scène m'est si singulière, c'est avant tout pour ce qu'elle dégage. Vus serez témoin d'une idylle naissante entre Billie et sa coiffeuse. Sur le papier, cela semble anodin, mais c'est réalisé d'une manière tellement simple que c'est important de souligner cette séquence. Cette idylle se fait de manière hétéro alors que nous sommes témoin d'une relation entre même sexe. Le message est le suivant, l'acte ne sera pas différent si d'autre l'accomplisse. Ce que l'on prohibe ce n'est pas l'idée, mais ceux qui la réalise. Lorsque le clown Chocolat interpréta Otello, il fut déchu de par sa couleur de peau et non son interprétation.


Les couleurs de ce film sont simples, la musique porte quelques moments, mais n'essaye en rien d'esthétiser le récit. En sois, c'est l'histoire d'un homme qui sous-estime une femme. Mais ne chercher pas à voir un film portant le féminisme via un regard de femme puisque la réalisation, c'est employé à être mixe pour pouvoir ne pas tomber dans un film vous faisant la leçon. En soit, ça marche, mais c'est long. Il y a de nombreuses longueurs et c'est bien dommage. Lorsque l'on s'attarde de trop à ce que le personnage veut dire, on en oublis, ces actes. Ici, c'est le cas de Billie qui raconte désespérément ce qu'elle propose pour que les femmes soient payé pareil et qui bavarde sans pour autant agir.


Bobby Riggs quant à lui portes bien le rôle de l'homme macho, mais ce n'est en rien un rôle de composition puisque c'est du déjà vu. Le problème avec le machisme et que ça ne date pas d'aujourd'hui, il n'est donc pas difficile de stéréotyper ce comportement. Et la est le plus gros point faible pour moi, le fait d'accentuer chaque parole, chaque geste de manière à donner un rôle de méchant au personnage de Bobby alors qu'au final, le film ne veut en rien accuser un homme de ses actes, mais de dénoncer une façon de penser.


Les matchs de tennis sont loin d'être exceptionnels, l'aspect chorégraphie est trop présent. Après cela reste propre à regarder, mais rien d'extraordinaire malheureusement. Le match représente évidemment la bataille des sexes, mais caricature une fois encore les bons et les mauvais. Plus le film avance dans son récit, plus la mixité perd de sa valeur et l'on se surprend, spectateur à devoir choisir son camp. C'est frustrant, car dans cette histoire, une femme voulant de venir, n°1 mondial se fait ridiculiser par Bobby Riggs, elle a été nul et l'on se dit, en plus d'avoir vécu un match chorégraphié que cette sportive est nulle. Mais si l'on se dit qu'elle a été nulle, alors nous sommes caractérisé via un constat et non une pensée.


Il y a différents personnages secondaire dans ce film, mais rien d'exceptionnelle puisque chacun sert à la cause l'autre. C'est cruel, mais dans ce film, si le personnage n'a pas d'intérêt dans la réussite de l'autre, et bien vous ne le verrez pas souvent ou alors seulement pour montrer qu'il n'impacte en rien l'histoire.


Battles of the Sexes c'est intéressant sur certains plans scénaristiques. Au départ, ce film semble porter avec intelligence cette histoire vraie, mais se perd via des longueurs qui non pas forcément lieux d'être. Il prend à parti le public et lui demande de choisir, de s'excuser d'avoir pensée ce que le protagoniste pense. Cette histoire vraie est un bien amené, mais mal dosé. Il aurait fallu, je pense prendre en compte que le public d'aujourd'hui n'est pas réellement comme celui d'hier. Que malgré tout, les pensées ont évolué, et que l'humanité reflète un collectif. Personnellement, j'ai appris à pensée tout seul.


A la semaine prochaine

BenjaminRojot
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le 3 déc. 2017

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Benjamin Rojot

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