Batman V The Thugs, adaptation dégeulasse, scènes kitchissimes

D'abord j'avais décidé de ne pas aller voir Batman V Superman : L'aube de la Justice pour deux bonnes raisons :

• Une célèbre tomate était vraiment très pourrie selon les premiers avis disponibles


• Aucun cinéma ne proposait de séance en VO 2D prêt de chez moi à sa sortie

Mais voilà, au moment de me renseigner sur l'achat de mes places pour Civil War en avant première (programmé, lui), je fut bien surpris de constater que le film était projeté en fin d'exploitation dans mon complexe habituel, le tout en VO et comme on pouvait le supposer accompagné d'une affluence considérablement amoindrie. Il ne m'en fallait pas plus.

Me voilà donc partis contre vents et marées (je suis Belge) pour voir ce qui semblerait bien être un étron mais bon, quand il s'agit de DC, je ne peux résister. Accompagné de trois experts aux gouts douteux le film démarre sur ce qui semblerait être un pénible retour aux origines de l'homme chauve-souris constitué de plans diagonaux qui donnent mal à la tête. Des rapides regards inquiets à gauche et à droite confirment mon sentiment. Horreur et rognures d'ongles s'invitent à la fête quand je découvre à l'écran ce qui semblerait être un ascenseur à chiroptères ou BatTeleporter. Voilà donc déjà 20 minutes de foutues, inutiles et franchement pas réjouissantes il faut bien l'avouer.

Viens ensuite le moment d'une bonne course poursuite mais sans poursuite, avec pleins d'explosions et un kit main libre. Bruce Wayne prévient ses amis qu'il est peut-être temps de se casser de ce qui ressemble manifestement à une zone de guerre. Diantre, ses employés sont tellement zélés qu'ils étaient tous resté là à faire des heures supp' de cochon par peur des assédics.

Après ça quelques scènes chiantes pour (ré)introduire les personnages de l'univers DC à la ménagère qui n'y connait rien et qui s'en fou donc qu'on les adapte avec les pieds. Ben Affleck fait de la muscu : check, vit dans une cave avec un homo sur le retour nommé Alfred : check, Superman a grandi dans une ferme : check, Lex Luthor est fou mais on en sait pas plus : check.

Bref, après tout ça ou plutôt entre tout ça on a droit à quelques petits bouts de films sympathique, surtout grâce à Gal Gadot qui semble être la seule à faire son boulot. Zack Snyder n'a manifestement pas du tout envie de faire le sien tant cette histoire n'a ni queue ni tête, il doit d'ailleurs expliquer les 3/4 de son film dans les semaines qui suivent par voie de presse. "Oui mais là vous voyez, c'est Cyborg en fait, car Cyborg est très important dans cette histoire".

Toute la partie Doomsday est nulle à chier, décollement de la rétine assuré. Le président envoie tout le pot de sauce andalouse dans la minute qui suit l'arrivée de l'affaire, sans se poser de questions. Ensuite, ça a foiré, ça sert à rien tout est foutu, éjecté du film, merci.

Et là, c'est le drame, la séance se termine, je regarde à nouveau mes comparses et mes lèvres s'articulent d'elles-mêmes pour émettre un timide "Ben, j'ai bien aimé en fait, ce n'était pas si mauvais". Ô rage, ô désespoir, quelle mouche m'avait donc piqué ce soir là ? Si je devais résumer l'idée je dirais que sans deuxième visionnage et dans l'émotion collective du moment quelques moments avaient suffit à faire de l'ensemble du film une sorte d'oeuvre acceptable :

• Toutes les scènes avec Wonder Woman et son thème <3


• Batman versus the thugs à grand coup de caisses dans la tronche FOR MARTHA


• ....

Et c'est tout, oui c'est tout. Quelque chose en moi veut tellement aimer ce film que ces scènes avaient à elles seules suffit, en m'hérissant les poils l'espace de quelques instants, à me contenter pour la soirée. Il aura fallut attendre la sortie de l'extended supercut et un deuxième visionnage sans la magie du cinéma pour que je m'endorme devant les multiples longueurs de ce film et le traite pour ce qu'il est : un ratage total. C'est mal adapté, c'est long, c'est chiant, ce n'est pas Batman V Superman, ce n'est pas la genèse de Justice League, ce n'est qu'une grosse bouillie et un prétexte pour Zack Snyder de s'adonner à faire exploser des tas de trucs.