Que voilà une chose surprenante.
Un Batman vintage, un Gotham clône du Londres de la fin du XIXème, une version étrangement plus ancrée dans le réalisme que sa version originale moderne.


En effet, le mal qui ronge Gotham n'est pas généré par une bande de psychopathes adeptes du maquillage, des bombes fumigènes, des ballons farceurs ou encore des costumes flamboyants, le mal qui touche Gotham est au niveau de la rue avec ses petits malfrats, sa misère qui ronge les murs et les gens, la prostitution qui envahit les rues, la violence journalière envers les faibles.


Bruce Wayne, toujours milliardaire, toujours playboy et toujours reclus (ce n'est apparemment pas antinomique) tente encore ou déjà de sauver Gotham d'elle-même en finançant une exposition internationale qui rendra sa grandeur à la ville en amenant du travail et de l'argent. Pas un mauvais plan pour le XIXème, un peu naïf cependant.
Quand notre film s'ouvre, la ville est déjà terrorisée par un tueur en série qui s'attaque aux femmes, aux prostituées en particulier et que se fait appeler Jack The Ripper.
Dès la scène d'ouverture, on est dans l'ambiance ruelles sombres, femme seule (petit cameo d'Ivy) et dans le crime brutal, violent et sanglant.
L'autre figure qui terrorise Gotham c'est celle du Batman. Comme de juste, les autorités ne savent pas trop quoi faire de ce type en cape et cagoule qui semble aider les gens mais dont l'attitude pour le moins mystérieuse soulève des soupçons.


Ils sont venus, ils sont tous là de Harvey Dent, au personnage antipathique et double, à Selina Kyle, féline et féministe, en passant par Gordon et Bullock ou bien encore le Dr Strange.


L'intrigue est bien montée et l'ambiance impeccable. C'est glauque, c'est suintant, c'est malsain.
Bruce en profite pour se faire les affaires avec Selina, ce qui n'est pas déplaisant au contraire.
Le rythme est bon sans être précipité et on atteint une révélation bien menée en fin de film. Une révélation bien glauque et craspec.


J'ai du mal à envisager Gordon comme un tueur de femme sanguinaire, misogyne et pétri de morale. Mais bon, c'est surprenant au moins.


On souhaiterait presque que ce soit développé en série tant l'ambiance et le style fonctionne pour le chevalier noir.
Je le trouve même plus à sa place dans cette époque que dans le monde moderne.


Le doublage est quant à lui absolument impeccable.


Le film n'est cependant pas parfait. Comme beaucoup des films d'animation DC, il est un peu court et manque forcément de temps pour développer certains aspects. La qualité de l'animation n'est pas au niveau de ce qui s'est déjà fait. C'est un peu simple et cela se voit d'autant plus avec le décors et les costumes d'époque.


Néanmoins, l'idée est bonne et elle fonctionne!

Créée

le 24 oct. 2019

Critique lue 732 fois

4 j'aime

Anilegna

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4

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