L’aboiement quotidien d’un chien énerve très rapidement un résident d’immeuble de banlieue Coréenne. Il va donc trouver toutes les manières pour pouvoir s’en débarrasser. Ce chien devient alors le centre d’un micro-cosmos qui s’élargi à mesure que l’on découvre les personnages. Chacun y étant lié d’une manière ou d’une autre, leurs chemins ne vont alors cesser de se croiser. D’un synopsis simple, l’histoire évolue cependant très vite à l’aide de cette astuce scénaristique qui permet intelligemment de centraliser le tour d’horizon que nous propose cette histoire.

Joon-ho Bong (déjà réalisateur des magnifiques Tokyo! et Memories of Murder) manie une nouvelle fois sa caméra à la perfection en nous proposant ici une véritable œuvre d’art. Il s’attarde et persiste à rendre chacun de ses plans subliment notamment en utilisant un éclairage naturel, chaleureux et magnifiant, un cadre libre et décomplexé et une lenteur de narration propice à la contemplation. Les personnages imposent alors leur présence en captivant l’attention et chaque scène émerveille part sa magnifique efficacité.

Mais Barking Dog est avant tous une comédie. On l’oublie parfois en se laissant porter par la dimension social et contemplative du film et l’on se surprend alors de découvrir, parsemés intelligemment, des traits d’humour fins et subtiles qui viennent relancer l’intrigue. Sans jamais émettre le moindre jugement, le réalisateur nous propose une histoire simple, apaisante, parfois comique et toujours magnifique qui nous laisse alors sous le charme. Subjugué par ces couleurs chaudes, ces personnages émouvants et cette simple histoire qui tourne au cauchemar, le spectateur oublie alors, pour quelques instants ses soucis et prend plaisir à regarder simplement le génie de l’artiste et la beauté de son œuvre.

Certes, Barking Dog n’est pas le meilleur film de son réalisateur mais il est aussi son premier coup d’essai. Les habitués de Joon-ho Bong ne seront donc pas surpris et retrouveront tout les éléments qui font sa pâte si personnelle et rare.
SlimGus
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le 1 nov. 2012

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Gaylord G

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