Bangkok Renaissance par cityhunternicky

Premier film de Jean-Marc Minéo, ancien combattant de ring, Bangkok Renaissance raconte l'histoire d'un jeune maître en art martiaux, insensible aux sentiments, qui va s'associer à une journaliste afin de venger ses parents assassinés par la mafia.

Le premier choc qui s'opère, c'est la version du langage : la VF. Désolation absolue et immédiate, toute la crédibilité qu'aurait pu avoir le film vole en éclat face à des thaïlandais parlant français sans leurs intonations caractéristiques. C'est donc avec désolation qu'on assiste à la longue mise en place de la pauvre histoire rachitique et basique de cet homme sans sentiment. Inexpressif, il l'est, même si on a plus l'impression qu'il dors debout au lieu d'être de marbre.

Cette inexpression permet quelques blagues, attendues évidemment, mais qui provoqueront sûrement un sourire chez vous. La caméra achève de vous gâcher les combats, et même les courses poursuites, tant il n'y a pas de vrai plan séquence, juste une accumulation de changement d'angles ou de flash habituels pour masquer un manque important dans la chorégraphie des combats. Les personnages sont assez simples et pas du tout originaux, restant dans la norme de ce qui se fait partout.

Étrangement, il y a très peu de charisme qui se dégage de cet ensemble. Si on appréciera certains changements de décors, ils ne servent à rien vu que les combattants ne les exploitent jamais pour se battre. Loin des couleurs habituelles connues de la Thaïlande, on n'a que le gris du béton, et le basique des relations humaines. L'entraînement montré est gâché par sa rapidité, et le secret de la technique ultime devient ridicule.

Pour conclure, Bangkok renaissance n'offre rien d'autre que du déjà vu, des combats inintéressant et une histoire pauvre.