Deux séparations. Deux femmes perdues au milieu du désert. Un hippie dans sa caravane, peintre de surcroit. Une tatoueuse "muette". Un serveur indien et une famille.
Nous sommes au Bagdad Café, motel morne et perdu du Nevada. Le temps s'y est arrêté, mais plus personne ne s'y arrête. Sauf Jasmine, touriste allemande qui a tout perdu excepté sa bonté. En face, Brenda, une femme d'ici, du fond de l'Amérique, désabusée par la vie et qui a choisi la dureté comme rempart.
Elles vont s'entrechoquer, se détester, s'aimer, se soigner.
Bagdad Café c'est un portrait de femmes d'une beauté sublimes, loin des poncifs actuels.
Bagdad Café c'est aussi une hymne à la vie, aux relations humaines, à l'écoute de l'autre.
C'est enfin une musique merveilleuse de Jevetta Steele.
Au tableau des imperfections, mais loin d'effacer la force du récit, on trouvera les différents filtres utilisés un peu kitch. C'est tout? Oui, c'est tout.
Alors, mes amis, êtes-vous déjà allé chez Brenda? Non? Prenez le temps et arrêtez-vous au Bagdad Café. Il parait même que c'est mieux que Las Vegas. Il parait...
"A desert road from vegas to nowhere
some place better than where you're been
A coffee machine that needs some fixing
In a little cafe just around the bend"