Le biopic semble être devenu un genre cinématographique à part entière, mais il faut admettre que c'est un exercice délicat qui ne réussit pas toujours la transformation.
Sam Taylor-Johnson a manifestement pris le parti de raconter le vie tumultueuse et amoureuse d'Amy Winehouse, notamment avec Blake Fielder Civil.
Tous les rebondissements du film sont axés sur la relation destructrice qui existait entre Amy et Blake, la descente aux enfers de leur addiction à l'alcool et aux drogues diverses.
Rien sur le processus de création de cette chanteuse inoubliable, rien sur le déroulement de sa "courte" carrière et sa fulgurante ascension.
On aura compris que ce diable de Blake aura été sa source d'inspiration principale pour écrire parmi ses plus belles chansons.
Marisa Abela qui interprète Amy Winehouse est absolument convaincante dans le registre de ses émotions portées à l'écran pour ce rôle difficile, pourtant on assiste à une mise en scène plutôt éducolorée dans l'ensemble.
Le père d'Amy Winehouse qui détient les droits de l'oeuvre de la chanteuse s'est taillé un rôle un peu trop "idéal", bien loin de la réalité selon de multiples sources.
Puis c'est un peu long. Quand la bande son envoie "Back to Black" au milieu du film, chef d'oeuvre incontestable de la chanteuse suite à sa première déconvenue amoureuse, le film s'effiloche et répète inlassablement le même schéma jusqu'au triste épilogue.
Bien sûr que la réalisatrice est libre de recréer une vision personnelle de la chanteuse si géniale, mais s'est elle posée la question une seule fois du ressentiment qu'éprouveront les spectateurs après
avoir vu le film ?