Et ben, on ne va pas se mentir, ce début d'année commence clairement à souffrir d'un mal assez récurrent : celui des films qui vise beaucoup trop le côté esthétique et oublie totalement de s'occuper du reste.
Rarement, je n'aurais eu autant envie de me tirer de la salle en plein milieu du film, tant certains points de cette œuvre sont ratés et, surtout, rarement cette envie ne me sera arrivée aussi rapidement lors du visionnage.
Hommage ou pas, ce film à décidé de choquer pour choquer, au point que ça frôle parfois le ridicule, même en prenant en compte le côté « oui, mais c'est une critique du Hollywood de l'époque... » Non, désolé, certaines scènes sont inutiles et participent grandement au très gros problème de rythme qui grève le potentiel du film.
Les personnages sont assez rapidement insupportables et surtout, plusieurs arcs sont totalement inachevés (1) ; heureusement que Sidney Palmer sauve le tout, autant par l'écriture du personnage, que par l'interprétation de l'acteur qui est, à mon sens, au-dessus de celles des autres.
Le plus gros problème est bien évidemment le rythme, avec plus de 3 f****** heures de film, ce qui finit par rendre rapidement fou, d'autant que, en coupant les scènes inutiles et en raccourcissant celles qui sont trop allongées, on aurait clairement pu diviser le film par 2.
Seuls points buvables, comme je le disais en introduction, la technique qui reste clairement bien gérée, tant musicalement grâce à la partie jazz que visuellement grâce à une réalisation assez propre (2).
La conclusion est parachevée par une tentative d'hommage à chantons sous la pluie et au cinéma de manière plus générale, sauf que pour commencer, cet hommage est, pour moi, assez mal géré (3) et surtout, il reste difficile de le savourer malgré l'effort, tant le reste est insupportable, mal géré dans sa globalité et pour finir, assez insipide.
(1) Alors, oui, évidemment, c'est voulu, puisque l'idée du film est que les personnes ne sont pas importantes, alors que l'évolution du média est la seule chose qui l'est, sauf qu'en finalité, ça reste très compliqué de s'attacher à quoique ce soit vu que rien ne sera réellement terminé.
(2) Même si on a rapidement envie de dire à Damien Chazelle d’arrêter avec les plans-séquences, vu que celui-ci en abuse beaucoup trop souvent.
(3) Vous voulez un hommage qui en quelques secondes a réussi à faire mieux ? Regardez la scène du rêve dans la ballade des daltons... Oui, un dessin animé, fait il y a près de 45 ans