Jo, une influence, sombre dans la dépression à la suite de son accouchement…
Pour son premier long-métrage, l'actrice Bess Wohl réalise un thriller horrifique qui traite pour sujet principal de la dépression post-partum. On se retrouve confronté à ce couple qui se retrouve jeunes parents. La petite Ruby s’immisce au sein du couple, le père ne semble rien voir venir, tandis que la mère sombre petit à petit. Elle se décourage de ne pas y arriver avec sa fille qui semble pleurer sans discontinuer.
Entre l’anxiété et l'épuisement, la perception de Jo finit par s’en retrouver dissociée et sombre inéluctablement dans la schizophrénie.
Jo est-elle déséquilibrée ou en veut-on réellement à sa fille ?
La réalisatrice parvient à semer le doute chez le spectateur où l’on se retrouve de plein fouet dans un cauchemar éveillé. Baby Ruby (2022) sort des sentiers battus en levant le voile sur un sujet tabou et dont on évite d’aborder le sujet, à savoir la dépression post-partum. La réalisatrice à parfaitement su retranscrire la phase qui suit l’accouchement, le dure retour à la réalité, le regard des autres, les nuits blanches, la peur de ne pas savoir s’y prendre, l’impuissance, l’anxiété et le fait d’être obnubilé par son enfant.
Étant jeune papa, je me retrouve parfaitement dans certaines situations. Bess Wohl a privilégié ici le drame psychologique à l’horreur graphique, dans sa représentation poussée à l’extrême. Côté interprétation, aux côtés de Kit Harington, c’est clairement Noémie Merlant qui porte le film sur ses épaules.
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