Le Retour du Roi

13 ans ont passé depuis que James Cameron a donné un coup de pied dans la fourmilière Hollywoodienne et malgré les budgets toujours plus immenses alloués aux blockbusters, force est de constater que çà n'a servi à rien : personne n'a relevé le défi technique proposé par Avatar. 13 ans qui nous ont servi à oublier la claque unanime reçue et pouvoir à nouveau, être surpris, être happés, être balayés par cette suite qu'on n'attendait pas.

Pourtant Avatar 2 surfe sur une histoire simple, chère aux classiques de l'Amérique (Famille-Patrie-Artillerie), et n'a d'extraordinaire que son utilisation pertinente de technologies déjà utilisées (le HFR) et son ambition démesurée de transporter son spectateur dans un autre monde.

La réussite est tellement totale, les émotions si fortes et le voyage si beau, que je n'ai qu'un angle d'attaque pour cette critique, à chaud : où était la concurrence ? Qu'ont fait les autres productions pendant tout ce temps ? Pendant 13 ans Marvel et les autres nous ont lentement persuadés que ce qu'avait proposé Cameron avec Avatar n'était pas reproductible. Il y a un avant et un après Avatar 2 : nous savons désormais que c'est possible.

Alors il y aura des gens pour faire la fine bouche et rappeler que Cameron a tout pompé sur Pocahontas, que les thèmes évoqués sont digne de Fast&Furious, qu'il y a plein d'illogismes ou que la durée du film est excessive. Ces personnes ont elles vu le niveau du Blockbuster américain actuel ?

Alors peut être qu'on s'en lassera, que cette attente nous a justement fait oublier ces heures magiques passées sur Pandora (on avait même oublié que la 3D, çà pouvait être cool), mais je n'ai pas boudé mon plaisir de vivre une si belle évasion, quelque chose qu'on ne peut voir qu'au cinéma, pop corn en main, les yeux grands ouverts. Merci Cameron.