Retour sur Pandora

Bien des années après les évènements du premier film, Jake Sully, devenu désormais Na'vi à part entière et Neytiri ont eu trois enfants, plus une fille adoptive née des souvenirs de Grace, ainsi qu'un petit garçon né sur la planète Pandora, Spider. Ils vont devoir faire face au retour de la RDA, ainsi que de Quaritch.

C'est peu dire que James Cameron était attendu au tournant pour la suite du plus grand succès (hors inflation) de l'histoire du cinéma, et à mon avis, le défi est relevé haut la main. Parce que d'une part il a su développer de nouveaux personnages, amplifier les anciens (incroyable Stephen Lang en Quaritch qui n'est plus seulement la brute épaisse), ou donner de nouvelles directions comme Sigourney Weaver qui crée sans doute le personnage le plus fascinant avec Kiri, qu'on a hâte de voir prendre de l'importance.

Il y a aussi le changement de décor où on passe de la forêt à l'océan, en rencontrant un nouveau peuple, et c'est peu dire que le résultat est proche de l'immersion, qui plus est avec cette 3d formidable, où c'est bête à dire, mais j'avais moi aussi l'impression d'être dans l'eau. Qui ressemble finalement à la même sensation que celle éprouvée par Jake Sully quand il devient pour la première fois son avatar. Quelque chose de nouveau, de sensitif, proche du liquide amniotique, et qui fait du bien dans une époque où le cinéma nous bombarde sans arrêt de plans.

Là, James Cameron ose un cinéma qui respire, où les plans durent, avec toujours ce défi à la technologie où je crois en ces personnages, en cette humanité qui émane d'eux. Je pense aussi à la plus jeune fille, qui doit avoir moins de dix ans, et qui raisonne en tant que telle, et pas comme un singe savant. Tout comme les deux ainés qui se chambrent comme le feraient deux adolescents, même si c'est flirter avec le danger.

Je ne veux surtout pas déflorer ce qui se passe, mais dans mon cas, les 3h15 se sont déroulées comme dans un rêve, au risque de prendre du temps, mais si on recherche de l'action, la dernière heure est impressionnante, au point d'évoquer même Titanic sur plusieurs aspects.

Avatar est un film que j'ai vu trois fois en salles, parce que je sais qu'il perdrait de son intérêt sans 3d ou avec un plus petit écran, et cette Voie de l'eau risque de prendre le même chemin. En tout cas, ça reste toujours aussi génial, et même s'il faut attendre 13 ans pour un résultat pareil, je ne peux que dire : merci, James Cameron !