Tout en étant, après coup, conscient de la simplicité de son scénario, j'avais gardé un fort attachement émotionnel au premier volet que j'avais découvert à 12 ans et qui avait pleinement conquis mes yeux d'enfant. À l'annonce des sorties des suites, il y a trois ans environ, j'avais d'ailleurs été étonné de lire qu'Avatar, premier du nom, n'était pas resté dans les têtes et qu'une partie des spectateurs avaient fini par oublier le recordman du box-office. Ce fut aussi l'occasion de prendre connaissance du "fameux" débat sur l'héritage inexistant que le film aurait laissé dans la pop culture (absence de cosplays de Na'vi dans les conventions, effectivement, ça ne pardonne pas).


En allant découvrir ce nouvel opus, j'ai été frappé de constater que la totalité de la salle dans laquelle je me trouvais été composée d'un public de jeunes adultes en début ou milieu de vingtaines. Sans volonté de faire le fin analyste, j'ai trouvé amusant de m'apercevoir que les premiers spectateurs de ce nouveau film, ceux qui l'attendaient impatiemment, étaient pour la plupart des enfants au moment de découvrir le premier. Je ne compte pas faire de mon expérience en salle une généralité, mais je souhaitais partager cela, puisque c'est, à mon souvenir, la première fois que je constate une telle concentration générationnelle lors d'une séance. Parmi les quelque 20 millions de spectateurs qu'Avatar avait réunis en 2009, cela fait déjà quelques fidèles chez qui le film avait su laisser une empreinte, allant, je pense, au-delà du simple gadget 3D que certains semblent pourtant décrire.


Si James Cameron m’avait déjà eu, ce nouvel opus m’a complétement conquis. Il a eu un fort écho en moi et m’a rappelé aux bons souvenirs de la claque visuelle et émotionnelle prise par le jeune moi de 2009 (si tenté qu’on puisse prendre une claque émotionnelle). Ces films, cet univers, provoquent chez moi un relan nostalgique tenace, j’ai regardé Avatar 2 avec les mêmes yeux, la même innocence qui m’accompagnaient quand je faisais mes grandes découvertes cinématographiques petit. C’est cette précieuse émotion qui m’a poussé à retranscrire mes pensées post-visionnage, bien que n’étant pas à mon aise dans l’exercice du retour écrit. Le scénario n’invente certes rien de nouveau, mais une fois cette candeur retrouvée, je n’avais pas vraiment besoin de plus.


Les yeux écarquillés pendant 190 minutes face à la beauté des paysages Pandoriens (?), j’ai même parfois frôlé le ridicule en m’extasiant sur des détails qui n’ont dû concentrer l’attention que de ma personne (micro poils sur la peau des Na’vi). Le film est si immersif que le retour à la réalité en devient compliqué. Moi aussi je veux (re)devenir chasseur-cueilleur, me déplacer à dos de créatures sous-marines et avoir comme frère spirituel une baleine déprimée.


James, merci pour l’émotion retrouvée, pas merci de me rappeler que ma vie serait mieux si j’étais grand, bleu et que je faisais du tir à l’arc.

TheoLsl
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le 17 déc. 2022

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