Treize ans se sont écoulés depuis le départ des humains de Pandora. Jake Sully (Sam Worthington), l’ancien soldat humain qui a épousé la cause de Na’vis, forme un couple avec Neytiri (Zoe Saldana) et vit désormais heureux parmi le clan Omaticaya, le peuple de la forêt, à la tête d’une famille de quatre enfants : deux fils, Neteyam, l’aîné (Jamie Flatters), Lo’ak le cadet (Britain Dalton), leur sœur cadette, Tuk auxquels s’ajoutent deux enfants adoptés, une fille Na’vi, Kiri, et Spider. Or, si Tuk est bien la fille de Sully et de Neytiri, Kiri est une Na’vi, mystérieusement née de l'avatar inerte du Dr Grace Augustine (Sigourney Weaver) qui, comme Sully, avait épousé la cause des Na’vis et était morte sur Pandora dans le 1er opus. Quant à Spider (Jack Champion), c’est un enfant humain abandonné par les siens lors de leur départ de Pandora, 13 ans auparavant. Il ne peut y vivre qu’en respirant à travers un masque, l’atmosphère de Pandora étant mortelle pour les humains, ce qui ne l’empêche pas d’être devenu un membre à part entière de la tribu de Sully et de Neytiri et le meilleur ami de leurs enfants.

Soudain, alors que les Na’vis, et la famille de Jake Sully mènent une existence heureuse et paisible parmi le peuple de la forêt, des vaisseaux terrestres sont annoncés en approche pour une nouvelle tentative d’invasion et d’exploitation de Pandora.

Ils ont à leur bord l’horrible colonel Miles Quaritch (Stephen Lang), qui, bien que tué dans le 1er Avatar, revient réincarné en Na’vi à la tête d’une escouade d’humains eux-aussi « recombinés » (transformés en Na’vi), avec pour mission de conquérir définitivement la planète.

Lorsque Sully apprend ce qui se passe, et voulant épargner son clan, le peuple de la forêt, il décide de partir avec sa famille et demander asile au peuple de l’eau, les Metkayina, qui vivent en harmonie avec l’océan.

Malheureusement, cela ne décourage pas l’horrible colonel Quaritch de se venger de la famille Sully et d’apporter la guerre parmi les Metkayina.


Mon opinion

Comme des millions de spectateurs qui avaient été éblouis par le premier Avatar, j’attendais impatiemment de pouvoir voir ce 2ème opus, dont la sortie, initialement prévue en 2017 puis retardée pour des raisons techniques en 2019, avait encore été reportée de deux ans en raison de la pandémie de COVID.

Les spectateurs avaient le choix entre une projection classique et une projection en 3D. A part dans les grand multiplex de quelques capitales régionales, les films en 3D sont devenus tellement rares, en particulier depuis le début de la pandémie de COVID, que je craignais que celui-ci ne subisse le sort de nombreux autres et ne soit pas présenté en 3D. Peut-être d’ailleurs que, s’il n’avait été proposé qu’en 2D, je n’y serais pas allé, tant cette technique me paraît indissociable de ce genre de film. Lors de la projection, j’ai retrouvé la sensation extraordinaire d’être baigné par les images, totalement immergé dans cet univers de fiction, que je n’avais pas oubliée depuis le précédent Avatar. De plus, le film se déroulant en grande partie sous l’eau, la merveilleuse impression de se déplacer soi-même dans l’univers aquatique était décuplée.

Voilà pour l’enthousiasme ressenti devant l’exploit technique, la beauté des images, le message que représente ce film. Les bémols, car il y en a de nombreux, porteront surtout sur sa longueur : 192 minutes, soit 3.12 H. C’est intenable. Si encore, cela se justifiait, mais les scènes de bagarres finales, avec tous ses rebondissements qui n’en finissent pas, sont lassantes et ôtent beaucoup à la magie du film et à sa réussite. Le « bouquet » final, je l’ai appris par Internet : ce fut la première qui eut lieu au Japon, à l’Aquaparc Shinagawa, avec un show promotionnel de dauphins, en présence de James Cameron et de certains acteurs du film. Une telle bévue est Incompréhensible et surtout inadmissible au regard du propos d’un film qui promeut l’écologie et l’harmonie entre les Na’vis, la nature et la flore et la faune qui y vivent. L’incompréhension est d’autant plus grande que le Japon est connu pour le massacre de dauphins auquel il se livre chaque année dans la baie de Taiji, malgré toutes les protestations internationales. Cameron, qui a félicité le réalisateur du documentaire oscarisé The Cove (2010) qui a démontré toute la cruauté et l'absurdité de cette pêche, a commis-là une grave entorse à son soi-disant engagement écologique que beaucoup de personnes concernées par la maltraitance animale et l'écologie ne lui pardonneront pas.


Créée

le 5 janv. 2023

Critique lue 19 fois

Roland Comte

Écrit par

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