Au 22ème siècle, les humains colonisent l’une des lunes d’une géante gazeuse dans un autre système solaire. Ils y exploitent un nouveau métal bien plus énergique que l’uranium. Mais les autochtones, les Na’ vi, n’acceptent pas facilement cette invasion qui détruit le sublime écosystème de la planète. Jake Sully, soldat paraplégique, est employé par une société privée de sécurité. Son esprit est projeté dans un corps artificiel qui ressemble à celui de l’espèce locale pour une mission d'infiltration. Jake réussit à intégrer une de leurs tribus, y apprend son langage ainsi que ses coutumes et découvre la profondeur de la beauté de cette planète. L’amour aidant, il finit par adopter leur point de vue et se retourne contre les envahisseurs humains.
James Cameron est un grand, très grand réalisateur de science-fiction. Auteur des chefs-d’œuvre Terminator et Alien, il a également réalisé l’inquiétant Abyss ou le somptueux Titanic (OK, c’est pas de la SF, mais c’est beau). Avatar était un projet ambitieux qui nécessitait des moyens techniques et un investissement impressionnants. Mais sa réussite a dépassé les espérances : Avatar est devenu une nouvelle référence de la science-fiction.
Tout d’abord, les images sont sublimes. La réalisation joue avec non seulement un festival de couleurs, mais également avec la lumière. Les forêts tropicales de Pandora se prêtent aux clairs-obscurs des rayons solaires, mais surtout faune et flore sont bioluminescentes. Du coup, tout brille la nuit dans une symphonie phosphorescente. Les paysages titanesques rendent les humains (et donc le spectateur) minuscules face aux arbres géants, aux falaises interminables, et aux très astucieuses roches flottantes. Car, en plus de la beauté, Avatar développe quelques points originaux comme ses fameux trucs volants (pierres et dragons).
Le scénario d’action suit une narration dynamique assez classique. Il y a le lot de rebondissements, de drames, l’inévitable histoire d’amour, du courage, de la noblesse et un vrai méchant (saluons la prestation de Stephen Lang fabuleusement terrifiant). Ce qui surprend très agréablement, ce sont les messages véhiculés par le film. Outre la critique du massacre de la nature et des peuples qui y habitent pour des raisons mercantiles, Cameron dénonce explicitement les sociétés privées derrière lesquelles se cachent les gouvernements. Ces entreprises ont beaucoup moins de scrupules que les armées officielles ; les guerres du XXIème siècles l’ont malheureusement abondamment démontré. Un autre message encore plus surprenant et d’autant plus important est la dimension spirituelle. Cameron nous rappelle que nous, les êtres vivants, sommes tous connectés entre nous et également avec la planète qui nous accueille. Et que, dans ce cas, il convient d’être respectueux de cette hôtesse ainsi que des différents règnes qu’elle abrite. Message évident pour certains, mais malheureusement pas pour nos gouvernants.
Avatar est un chef-d’œuvre à ne surtout pas manquer, quels que soient vos goûts cinématographiques.