Pandora est une planète très convoitée par les humains. En effet elle possède, enfouie au plus profond de sa terre un minerai d'une valeur inestimable. Que fallait-il donc de plus aux Américains pour débarquer avec leur gros sabots, dévaster cette planète, sa population, sa faune et sa flore sans aucun remord. Un seul problème persiste, la race des Na'vis, fervent indigènes et peuple primitif aux yeux des humains.

Jake Sully, un ancien Marine ayant perdu l'usage de ses jambes se voit alors charger "d'infiltrer" le camp indigène et de gagner leur confiance afin de les inciter à trouver refuge en des lieux moins rentables. Pour cela, un avatar a été créé à son effigie. Il peut ainsi prendre l'apparence des Na'vis, adopter leur comportement. Il va ainsi apprendre, au sein du clan à devenir l'un des leurs.

A ma grande surprise, Avatar est loin d'être un film de guerre. Bien que les deux races soient en oppositions, la plus grande partie du film est le lieu d'une découverte, d'un voyage au sein de l'univers de Pandora. Seule la dernière demi-heure verra une bataille inévitable se dérouler. 2h donc en pleine Nature, à la découverte d'un peuple, d'une faune et d'une flore, 2h à la découverte d'un univers où chaque élément, chaque détail a reçu le même soin, la même passion dans sa réalisation. En se renseignant un peu sur le film on apprend que James Cameron a travaillé sur ce film depuis de nombreuses années, et l'on doit reconnaitre qu'on le ressent des les premières minutes. Rares sont les films de sciences-fictions à avoir reçu un tel soin dans la réalisation et dans la création.

Avatar souffle un vent frais dans le monde du septième art, sans parler de sa perfection technique, je veux parler de l'impact du film. Sans trop vous spoiler, je peux vous dire que pour une fois dans un film venant des USA le matraquage patriotique est inversé. En effet pour une fois l'armée et le système en général est ridiculisé et montré à sa juste valeur devant cette population Na’vis au combien écologique, solidaire et à l’écoute des forces de la Nature. En faisant le lien avec la guerre en Irak (guerre pour une source d'énergie, peuple qualifié de primitif par les médias...) on remarque alors l'impact énorme que peut avoir ce film. Pour une fois l'inversion des rôles arrivent et l'on peut enfin jubiler en voyant des Marines se faire défoncer par l'indigène, ridiculiser à tour de bras et totalement mis à mal par le fond écologique du film. Rien que pour cela je dis bravo et surtout merci Mr Cameron, merci pour cet air frais qu'apporte Avatar.

Bon venons en au plus gros du film, l'argument de vente prédominant, l'objet qui a tant fait parler de ce film: la technique. Ouha ! Comment trouver les mots alors qu'aucune comparaison n'est possible. Avatar met la barre si haut qu'il devient directement, et se après seulement quelques minutes de film, LA référence en terme d'animation, de motion-capture et tout simplement en terme de qualité graphique. Oubliez tous se que vous avez vu jusqu'ici, oubliez même les plus belles cinématiques de jeu vidéo qui vous aurez mis une claque (FF, WOW, Crysis...) car vous n'avez jamais vu telle beauté. Couplé à la qualité du design, le monde prend alors toute son ampleur, à tel point que l'on s'y croirait. Difficile fut le retour à la réalité, les voitures, la pollution, notre monde de merde bien fade et croupis à coté de Pandora la magnifique, Pandora la belle et étincelante planète. Une planète où chaque pas déclenche une étincelle diffuse de lumière organique, où chaque animal est composé d'une palette de couleur inouïe, une planète où vie et nature rime avec couleur, profondeur, passion, volupté, chaleur... bref une planète magnifique tout droit sorti d'un trip psychédélique.

Sur la question de l’utilisation de la 3D, franchement je ne sais pas quoi penser. Certes la 3D apporte une profondeur de champs indéniable, cependant, et pour le cas d’Avatar, je trouve que cette technique n’est vraiment pas utilisé à 100%. On sens malheureusement que le film n’a pas été pensé pour de la 3D et à part quelques éléments qui sortent de l’écran (une trainée de terre, une poussière volante, une plante…) l’intérêt principal reste dans l’apport au niveau de la profondeur de l’image. Ainsi on ressent réellement l’immensité de Pandora, de ses paysages, mais tout de même rien d’exceptionnel. Les 2€ supplémentaires sont-ils alors justifiés ? A vous de voir, pour un film à l’univers aussi développé qu’Avatar je dirais oui, dans le but de se plonger encore plus dans l’univers. Cependant on peut espérer mieux à l’avenir quant à l’utilisation de cette technique.

Comment arrêter un flot de compliment bien mérités; parfois il faut reconnaitre la qualité et la passion, et même si Avatar est, à ce jour le plus gros budget alloué pour un film (300 millions de $), si c'est le prix d'un tel rêve, pourquoi pas. Une chose est sur, Avatar devient la référence du genre SF ainsi que la référence technique et l'on ne peut qu’espérer voir mieux dans les années à venir; si tel est le cas, je ne suis pas près d'arrêter de vous faire des critiques.

Voici donc un film à voir sans l’ombre d’une hésitation car redéfinissant totalement le genre SF. Plaçant la barre technique au sommet, ce film se place directement comme LA référence, un film qui plaira donc à tout les rêveurs, les amoureux de SF, les graphistes, les dessinateurs, les designers, les coloristes, les artistes en général… bref un film dont la portée est indéniablement universelle. Une chose est sur, le budget sera largement bouclé; de quoi prévoir une suite ? Alléluia on ne demande que ça.
SlimGus
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le 1 nov. 2012

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Gaylord G

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