Ceci est Austin Powers, le photographe le plus prisé de la fin des années 60. Homme hors-pair au lit grâce à son « Mojo », source aphrodisiaque qui lui procure un don pour la chose, ainsi qu’une vie d’espion pour le royaume d’Angleterre accomplie. Dans ce deuxième volet de la longue série de parodie James Bondienne de 3 films et un chouilla, nous retrouvons Austin Powers privé de ce « Mojo » à cause d’un plan machiavélique manigancé par son fidèle et grand rival, inquisiteur du mal et grand esprit démoniaque sujet à une enfance troublée : le Dr. D’enfer !

Ce film a été le tremplin vers le monde du cinéma pour moi, dans une époque où l’on utilisait encore des disquettes plutôt que des clés USB et où la seule réelle source de stockage de film à la maison n’était encore que les cassettes VHS que l’on empilait un peu partout dans une bibliothèque déjà blindée…

Attention à ne pas vous y méprendre, ce film, n’est pas un bon film, et c’est d’ailleurs pour cela que c’est un film GENIALISSIME ! Et ceci je vais essayer de vous le prouver en plusieurs points.

Mike Myers, déjà à l’époque scénariste et acteurs dans deux films (Wayne’s World 1 et 2) qui pourraient donner un mal de crâne à n’importe quel être humain composé d’une tête normalement remplie même avec une dose massive de drogue, revenait sur la scène avec quelques années « d’expérience » dans son deuxième petit chef d’œuvre : L’espion qui m’a tiré. Grace au succès de son premier film il revient sur le grand écran avec un long métrage comptant un plus gros budget et une réputation déjà connu au niveau internationnal!

La folie du scénariste. On retrouve dans ce p’tit cadet le même parcours que dans Austin Powers 1, une sorte de viol à l’intelligence... Un espion désiré et décalé menant la belle vie puis un élément perturbateur avec le retour du Dr. D’enfer, jamais bien loin en réalité… Bien sur Austin Power, toujours aux coté d’une femme magnifique réussi malgré ses bourdes, ses gaffes à déjoué les plans d’un ennemi qui lui ressemble étrangement. Je me permets d’utiliser le terme de folie dans le sens où ce film combine autant l’humour que le style, les belles voitures, les femmes, le sexe, l’amour, un danger constant… autant d’adjectif qui vous ferait penser à un film d’espion magnifiquement réalisé, seulement voila, Mike Myers dans son génie ne s’arrête pas là. Il y ajoute sa touche personnelle, en inculquant au film le trash, le sale, le ridicule, le délire, la parodie et un développeur de pénis suédois à pompe…. Ceci se vérifie seulement par ce que se fait subir le scénariste dans son propre film. En effet notre bon vieux Mikinou incarne trois rôles différents dans ce chapitre de la saga : Austin Powers, le Dr. D’enfer ainsi que Gras Double, une masse graisseuse et épaisse, écossaise, assez lourde pour faire trembler le sol à chaque pied mis l’un devant l’autre. Ce dernier personnage ingrat au plus haut point, va être le voleur du « Mojo » de l’espion si redouté du Docteur bruleur de crane. Ce Mojo va être distribué entre les personnages procurant à chacun des intérêt particulier : un vrai bébé à manger pour le diner pour Gras Double ainsi qu’une nuit avec, à mon goût, une des plus belles femmes du monde, Felycity la spy powergirl (Heather Graham de son vrai nom), une dépression et un recroquevillement sur lui-même de Austin Power avec sa rage pour récupérer son « fluide », les nuits amoureuses les plus folles du Docteur gifleur de chat en détresse avec son assistante Frau Farbissina ! Mikanou se fait donc subir dans son film autant d’actions qu’il aimerait vivre ou pas démontrant ainsi bien un sadomasochisme fou de cette personne, bien réelle.

Un humour décalé à prendre à la légère. Depuis mon enfance, j’ai beau avoir vu ce film une quinzaine voire une vingtaine de fois, je ne m’en dégoute pas, même si je connais les répliques par cœur jusqu’à presque pouvoir retiré le script de ma tête sur papier en une nuit, je me marre toujours autant. Comment expliquer ce fait ?
Austin Powers, c’est avant tout un humour anglais vous l’aurait compris, un humour souvent décalé de la conversation, qui fait souvent référence à la noirceur et à l’absurde. Cet humour peut être subtil, et bien dans ce film il ne l’est jamais ! Et c’est bien ça qui accroche le spectateur! Toujours en attente de la prochaine citation ou blagues qui va sortir ( par exemple la scène mythique de la tente ou bien du café au nutella). C’est aussi un humour de répétition, il faut bien l’avouer, lorsqu’on a vu Austin Powers 1… on les a tous vu. Bien que ce deuxième soit nettement le meilleur de tous, on retrouve souvent des scènes voir des gags similaires au premier volume (les dents d’Austin, Num.2 le martyr de Docteur arracheur d’oreille sur les renards particulièrement provenant du Bengale). Enfin, il faut prendre ce film comme une réelle parodie James Bondienne. En effet il vous suffira, si vous êtes amateur voire professionnel du monde de l’espionnage british, de regarder ce film pour retrouver deux trois scènes qui vous seront familières ! Rien que le titre du film devrait faire tilter en vous une petite voix vous disant tout bas « L’espion qui m’aimait », aussi la partie sur la lune est une référence à « Moonmaker » par exemple. Même les costumes, le héros, le méchant, TOUT montre bien que c'est une parodie des films "James Bond" surtout porté sur la période de Sean Conery!

Enfin, et c’est ce qui vous décidera je l’espère à venir à la même résolution qui est mienne, ce film a une PUREE de classe BORDEL ! Ahah ce que je veux dire par là c’est que malgré mon penchant enthousiaste et plutôt compatissant pour un film qui a marqué mes jeunes années et mon humour si particulier, on voit quand même un vrai travail, peu importe l’année dans laquelle nous téléporte le film, les décors, les costumes, la MUSIQUE sont toujours en accord complet avec celle-ci, la preuve dans la scène de la boite de nuit au tout début du film en 1967, le décor est quitch à souhait, les costumes sont tellement colorés que l'on a l'impression de vomir des arcs en ciel à cause de cette impression du retour dans le passé si réelle. Rien que la mise en œuvre pour les chorégraphie dans les génériques sont des plus originales que j’ai eu l’occasion de voir dans le cinéma jusqu'à présent (on ne voit pas souvent un homme nu pendant tout le générique se trimballer dans un hôtel en réalisant une danse aquatique et en participant à un repas de rabbins dans le même temps purée !). De plus j’ai toujours trouvé que les photographes avaient la classe et voir le héros principal d’un film dans un rôle de photographe de mode ne me faisait que plus idolâtrer ce personnage et ses histoires. Pour l’époque les images de synthèses, et les effets spéciaux ne sont en plus vraiment pas dégueux, pas de quoi se plaindre à ce sujet non plus.

Alors bien sur je suis en train de vous faire l’éloge d’un film que vous trouverez peut-être nullissime au point que vous aurait besoin de tirer trois fois la chasse pour vous vider du dégout que vous avez ressenti. Mais pour moi et pour d’autres personnes je l’espère, Austin Powers est un symbole des années 60, des années 90 et restera à jamais un film frappant et drôle, avec des tonnes de références, une bande son à vous faire kiffer toute la night, des personnages attachants et un scénariste présent sur tout les flans. Si vous avez déjà vu ce film, je vous en supplie, dites moi ce que vous en pensez et si ce n’est pas le cas j’espère vous en avoir donné l’envie !!!!
Valentin_Fialon
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le 16 mars 2015

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Valentin Fialon

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