Un film de plus sur l’érotomanie. Pourquoi pas s’il est original et qu’il apporte quelque chose d’intéressant sur la nature humaine ? Hélas, le film de Spinosa n’est rien de tout cela… C’est déjà un devoir scolaire honteusement pompé puisque piochant dans les manuels de psychiatrie, il en a tiré la fameuse évolution en trois phases (espoir, dépit, rancune) qu’il a fagotée à sa sauce pour nous servir une histoire improbable, mal racontée, mal agencée et bourrée d’invraisemblances (le policier incompétent, le voisin naïf, l’épouse sans réaction, la victime toute prête à devenir coupable…) Dans ce registre, la fin est à hurler de rire tellement elle est pompeuse, en forme de rédemption mystico-écolo-humaniste ! Les acteurs font ce qu’ils peuvent pour sauver ce qui peut l’être mais Isabelle Carré tire trop vers la caricature et Gilbert Melki doit avoir recours à tout son répertoire de grimaces pour exprimer le vide existentiel de son personnage. Un raté sur toute la ligne !