Au-revoir Bobo

Polar, uchronie dystopique ou film d'espionnage ?

Un patwork indigeste des trois au service d'un beau discours sur l'amour

malheureusement entaché par ce que nous n'avons plus le droit aujourd'hui

d'appeler autrement que l'"air du temps", le tout dans un manichéisme grotesque.

Servi par un casting 5 étoiles, certes. Notamment un Christian Bale passé de Batman au Joker et Robert de Niro véritable point fort du film. Et Margot "Emancipated-Harley & Scandale Queen" Robbie, John David "BlackBond of Nolan" Washington, Chris "Intolérente victime du poing du Smith" Rock, Anya "Nightvictim from Soho" Taylor-John, Mike "Austin Powers qui se réessaye à Inglorious Basterds mais s'est trompé de salle" Myers (comme quoi, Halloween Kills ! ), Rami "SafinFOREVERRRRR, ja wohl !" Malek, ou encore Zoe "seule à ne pas se victimiser à tout bout de champ" Saldana qui s'y colle un peu et à la portuguaise.

La part polar diluée dans l'historique et l'espionnage perd vite de son intérêt; la part historique n'étant que prétexte peine à intéresser; reste la part espionnage trop tardive, qui doit servir de ciment entre tous ces éléments.

L'espionnage est la meilleure part de ce film formellement totalement maîtrisé mais bancal pour ce qui est de la narration.

Un film donc qui trouvera son public mais qui peut être une déception ... une sorte d'Au-revoir là-haut raté qui, pour éviter le four et l'ennui, se mue in fine en bon thriller d'espionnage un poil caricatural ( le nouveau Safin de Malek ayant cette fois un jardin taillé à la croix gammée) mais se voulant authentique (comparatif post-générique entre le discours d'un général américain et celui campé par De Niro).

Hélas, il n'est pas donné à tout le monde d'être Pierre Lemaître !