2022, les États-Unis ont changé. Un groupe du nom des pères fondateurs a mis en place une politique stipulant que n'importe qui peut tuer n'importe quelle personne pendant une période de douze heures chaque année. Crime, viol, meurtre, vol, tout est permis pour se vider de la violence et de la haine que les gens se sont gardés au fond de leurs âmes pendant le reste de l'année. Les Sandin, une simple famille, ne participe pas à la purge. La famille reste à l'abri dans leur grande maison très sécurisée pendant ces douze terribles heures. Malheureusement, leur maison est encerclée par une bande de dégénérés car l'un des membres de la famille a laissé entrer un SDF dans la maison. Pour les assiégeants, ce dernier était leur proie. La famille va devoir le retrouver avant que les dégénérés se décident à défoncer la maison, à pénétrer et à tuer non seulement le SDF mais également toute la famille.


Dans ce film, Ethan Hawke et Lena Headey donnent l'angélique image d'un père et d'une mère de famille prêts à tout pour protéger leur progéniture. Edwin Hodge joue avec assurance le SDF qui n'a aucune envie de perdre la vie. Max Burkholder et Adelaide Kane sont des jeunes qui n'ont aucun problème pour camper des rôles d'enfants terrifiés. Rhys Wakefield se glisse dans la peau d'un leader d'un groupe de jeunes horrifiques et esquissant des sourires qui ne tranquillisent pas. Pour ce qui est des personnages d'appétence de tuer, tarés, se comportant comme des monstres sans cœur et obsédés par le plaisir de la purge annuelle, les membres du gang font très bien l'affaire pour nous entraîner dans leur délire sanguinaire. J'aime bien leurs masques qui expriment un côté impersonnel et inhumain. Ce qui renforce la peur régnant dans ce long-métrage.


Le scénario est à la fois le point fort et le point faible du film. Le concept de la purge annuelle est quelque chose qu'il fallait oser. Je le trouve à la fois délirant et original. Le réalisateur avait tout pour réaliser un long-métrage où la violence aurait eu une nouvelle définition dans une ville pleine barbarie et de tuerie infâme. On a même presque une idée de ce qu'on allait surement voir lors du générique du début avec une série d'images d'horreur et d'animosité. Mais ce générique n'est qu'un leurre. Le film est entièrement tournée à l'intérieur de la maison. Pas une seule image de ce qu'il se passe à l'extérieur à part les images des caméras de la maison braquées sur le jardin. Ce film peut être considéré un huis clos ne se passant pas grand chose. Avec une idée aussi folle, dingue et tordue que cette purge annuelle, la déception se pointe légèrement un peu. Surtout qu'il faut attendre presque une heure sur les 80 minutes du long-métrage pour assister aux scènes d'action avec la boucherie qu'on voulait voir.


Cela dit ! Le film ne m'a pas énormément déçu au plus haut point. Une tension est générée à partir du moment où le SDF est l’abri dans la maison. La maison privée d’électricité ne fait qu'accentuer la pression pesant sur la famille. Des assiégeants qui ne retiennent pas leur envie de se comporter comme des bêtes sauvages. C'est une situation hasardeuse que la famille subit et nous permettant de ne pas nous laisser perplexe. Le réalisateur a introduit quelques idées bien trouvées pour voir ce que les gens sont capables de faire afin d'obtenir un besoin lors d'une occasion aussi unique que la purge annuelle. Les scènes d'action n'ont pas l'air d'être tournées à la légère. Le film nous fait réfléchir sur le comportement ou sur la mentalité des humains pendant la purge. La méchanceté est particulièrement très apparente chez le leader souhaitant sa proie lors de l'échange entre lui et le père de famille.


Bref ! Il est clair que je m'attendais à quelque chose d'exceptionnelle. Mais le réalisateur a choisi de convertir un film d'action de sauvagerie extrême à un simple huis clos qui traîne un peu sur la recherche du SDF par la famille. Très dommage d'en faire ainsi avec une idée de base qui aurait pu avoir du succès. Cependant ! Le film n'est pas d'un extrême ennui et alimente au minimum une angoisse terrible. Il est limite passable ! 6/10



Quand les armes parlent, les lois se taisent.


LeTigre

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5

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