We're not crashing into this AmBaylance

Lorsqu'un nouveau projet de Michael Bay voit le jour, il y a toujours ces sentiments partagés entre curiosité, impatience et crainte face à la potentielle proposition de ce cinéaste unique en son genre.

Remake d'un film danois sorti en 2005, Ambulance sonne à la fois comme un film de la maturité pour Bay que comme une célébration de son retour par la grande porte au cinéma.

Si le début du film semble reprendre les même défaut que pour 13 hours par un dynamisme trop imposant pour des scènes intimes ou banales, dès que le braquage amenant à la course-poursuite qui composera l'ensemble du film commence, c'est le retour de son petit coin de paradis de l'action et le spectateur est pour le moins servi.

Bien que la course-poursuite s'essouffle petit à petit par son aspect répétitif à l'approche d'un climax surprenant, déchirant et même un peu émouvant, le début de cette dernière est aussi jouissif que mémorable.

Los Angeles, aux initiales LA composant le mot "ambuLAnce" - désignant une véritable déclaration d'amour de Bay pour cette ville - est transformée en champ de bataille urbain pour la narration et en champ d'expérimentations pour le cinéaste.

Ayant découvert les vertus des plans en drones, le spectateur assiste à une véritable démonstration de force visuelle. Ces derniers font des acrobaties à travers les immeubles, passent sous des voitures… donnant un résultat à l'image bluffant par la virtuosité des plans que cela propose et met plus que jamais en avant cette recherche constante du plan impossible.

Bien que les situations absurdes et l'humour gras soient toujours présents, il est étonnant de voir que ces derniers sont relégués au second plan. Bay semble réellement prendre son sujet au sérieux au-delà de l'expérience visuelle qu'il propose, il semble redonner du respect à ses personnages afin de les accompagner au mieux dans leurs peurs et leur désespoir autour de l'adrénaline constante qui englobe le récit.

Ambulance est un retour en grâce de Bay au cinéma, le cinéaste retrouve une vraie liberté cinématographique, une main mise sur son film et cela se ressent. Il s'éclate comme un petit fou.