Tourné en même temps que son prédécesseur, Allan Quatermain et la Cité de l'Or Perdu bénéficie pourtant d'une meilleure qualité, autant sur la réalisation un temps soit peu soignée et moins kitch de Gary Nelson (Le Trou Noir, Les Faucons de la Nuit) que sur le scénario beaucoup plus riche et mieux soutenu.
À nouveau librement basée sur un roman de H.R. Haggard ("Allan Quatermain", tout simplement), cette nouvelle aventure suit notre héros accompagné de sa fidèle mais énervante épouse Jesse (toujours aussi niaise Sharon Stone) et de deux nouveaux sidekicks : le géant Umslopogaas (très attachant James Earl Jones) et Swarma le pseudo-voyant gaffeur et constamment avide de richesse interprété par Robert Donner (inoubliable Pasteur dans L'Homme des Hautes Plaines). Ensemble, ils vont tenter de retrouver le frère de Quatermain et découvrir par la même occasion la mystérieuse cité d'or, monde utopique contrôlé par le gourou Agon (Henry Silva, un abonné aux rôles de méchants).
Cannibales, sbires masqués, guerriers stupides et créatures tropicales sont donc au programme pour une péripétie beaucoup plus attractive, en témoignent cette agréable course-poursuite en descente de rapides ou encore la bataille finale sous la pluie. Si Les Mines du Roi Salomon était vu comme un joli nanar, ce deuxième opus est quant à lui considéré comme un navet par un bon nombre de cinéphiles. Pour ma part, je trouve cette suite très divertissante, assumant pleinement son côté "film d'aventure cheap" bien mené, aux extravagances scénaristiques peut-être poussives mais dont l'ensemble suffit amplement à passer le temps en bonne compagnie.