Le monde de l'enfance est sensoriel. Un lapin prend vie. Tout devient possible, si c'est un enfant qui raconte ça. Les échelles et distances sont alors déformées, chaque pièce est un nouveau casse-tête. On nous fait participer nous aussi. Jusqu’à cet autre échelle, celle de la violence qu'on nous attribue par responsabilité. La cruauté d'une poupée géante. Elle mange tout, cherche des clés pour chasser le lapin, ce lapin toujours en retard. Le thorax ouvert mangent de la sue de bois pour vivre. Avec son sifflet, il appelle son équipe de squelette, cavalier de l'apocalypse. Elle les fuit, elle les affronte, terrifié par un gang de chenille chaussettes de terre, le Lièvre de Mars et le Chapelier Fou, la salle des draps, un combat de cartes.
Le lapin coupe des têtes. La perception d'une enfant sur ce compte. Une ambition à hauteur de rêve sauf quand l’adulte s’y mêle un peu, c’est déjà trop.