Akira
7.9
Akira

Long-métrage d'animation de Katsuhiro Ôtomo (1988)

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Le monde sera t-il prêt un jour ? Un très bon film d'animation mais un peu complexe la première fois

Avant de commencer cette critique, je tiens à vous dire que je n'ai pas encore lu le manga Akira. Même sans ça, cette critique n'a pas pour but de comparer cette adaptation animée au manga d'origine, je me contenterai de donner mon avis sur le long-métrage en lui-même et rien de plus. Les films d'animation japonais ont toujours eu un coté psychologique complexe mais assez intense en général. Récemment, je voulais me refaire un film d'animation qui m'avait marqué quand je l'ai vu pour la première fois. A la base, je voulais parler de Ghost of the Shell mais je pense que ce long-métrage d'animation est un peu trop difficile à critiquer pour moi pour le moment. Et puis, je me suis souvenu qu'il y avait un long-métrage très réussi qui m'avait marqué quand je l'ai vu la première fois et que je devais revoir, Akira. J'ai donc décidé de le revoir afin de me faire une idée critique sur ce long-métrage. Et bien, j'ai adoré mon visionnage, c'est un excellent film d'animation à découvrir mais il a aussi de légers problèmes dont on doit parler.



Positif



Personnages: Shotaro (Mathias Kozlowski) est un jeune voyou à la tête d'une bande et assez provocateur avec les autres, même si il fait l'innocent avec les autorités. En tout cas, c'est un chef de bande sympathique qui peut compter sur ses amis quand il a besoin d'aide tout en faisant de son mieux pour les protéger malgré les dangers, surtout son ami Tetsuo.
Tetsuo (Alexandre Gillet) est un adolescent qui aimerait faire ses preuves auprès de son chef et ami, limite jusqu'à conduire sa moto. C'est un enfant qui cherche à faire ses preuves auprès de ses amis, ce qui peut se comprendre quand on se met à sa place. Un enfant cherche souvent à montrer qu'il est à la hauteur afin de ne pas avoir honte devant ses amis. Sinon, c'est un personnage intéressant et rempli de détermination.
Kei (Barbara Tissier) est une femme qui cherche à aider à l'amélioration de la ville et de ses conditions de vie malgré les difficultés qui s'annoncent. C'est une femme attachante à suivre qu'on comprend dans son envie de changer les choses, elle est réellement attachante à certains moments, et son caractère la rend plus forte.
Ryu (Gilbert Levy) est un agent qui cherche à améliorer les conditions de la ville malgré les difficultés qui s'annoncent. C'est un personnage qu'on comprend dans son envie de changer les choses par rapport à la prédiction sur Akira.
Takashi (Régine Teyssot) est un jeune garçon étrange et doté de pouvoirs psychiques très puissants. Cependant, c'est encore un enfant et on sent qu'il a du mal à maîtriser certains aspects de son pouvoir. Avec ses amis, Kyoko et Masaru, ils semblent être des porteurs moins puissants de ces pouvoirs, sûrement dû leur ancienneté. En tout cas, ils semblent être comme des gardiens et ce sont des personnages qu'on comprend quand on se met à leur place.
Kaori (Valérie Siclay) est une jeune fille attachante et qui semble être la plus innocente du groupe, elle est attachante par sa personnalité et elle est là pour soutenir Tetsuo quand il a besoin d'aide. En tout cas, ça reste un des personnages les plus attachants de ce long-métrage.


Représentation: Là, je vais me permettre de faire ma petite interprétation mais Tetsuo ne serait-il pas l'exemple de l'enfant qui refuse de grandir et préfère rester un sale gosse pourri-gâté à travers ce long-métrage ? Ça expliquerait pourquoi il veut à tout prix la moto de Keneda, pour se prouver qu'il est un homme alors qu'il ne la mérite pas, surtout qu'il abuse de son pouvoir. Après, c'est une représentation personnelle du personnage de Tetsuo à mes yeux, il se prend pour un sauveur mais il n'est qu'un destructeur.


Méchant: Le colonel Shikishima (Pierre Hatet) voit son poste menacé par certaines actions qu'il a commis dans le passé. Il a beau faire de son mieux dans son boulot, il a du mal à se faire apprécier par ses supérieurs mais on comprend pourquoi. En effet, le colonel a des méthodes assez spéciales dans les cas qu'il traite, ce n'est pas étonnant que ses supérieurs ne l'approuvent pas souvent.


Evolution: Le personnage qui a la plus grande évolution du long-métrage est Tetsuo, plus il a de pouvoirs et plus il sombre dans l'envie de régner et de vouloir montrer sa puissance, comme si il devenait le nouveau dieu de ce monde. Sinon, on a aussi Shotaro et Kei qui évoluent au fur et à mesure du long-métrage. Mais bon, ça reste de belles évolutions de nos personnages à suivre.


Histoire: Pendant un règlement de compte, Tetsuo a eu un accident qui l'a mis dans un sale état. Malgré que sa bande ait essayé de l'aider, ils se retrouvent tous capturés et embarqués dans une histoire étrange avec des personnages avec des capacités incroyables. Comment vont-ils se sortir de là et que cache réellement cette organisation.


Dimensions: On a une dimension religieuse qui se créait par rapport à Akira mais on a aussi une dimension philosophique sur la vie. Qu'est ce qu'est réellement la vie ? Est-ce qu'Akira est un sauveur ou un destructeur ? En tout cas, il y a énormément de questions à se poser à travers ce long-métrage, surtout dans ces deux domaines.


Musiques: Sur ce point, on peut dire que les musiques sont excellentes. En effet, chaque musique de ce long-métrage est somptueuse à écouter, même si certaines s'oublient plus rapidement que d'autres. Mais bon, on peut dire que les musiques sont belles à écouter tout en étant de bonne qualité.


Univers: Il faut admettre que l'univers d'Akira est très intéressant à suivre. EN effet, chaque fois qu'on voit un peu de la ville et de l'époque, j'ai envie de découvrir encore plus cet univers, y compris sur sa technologie. Bref, l'univers est très bien développé de ce coté là, c'est du très bon travail.


Symbolisme: Et oui, le symbolisme est efficace dans ce long-métrage, comme ce que représente Akira pour le monde par exemple, ou bien la moto de Kaneda pour Tetsuo. Je ne vous dirais pas tous les éléments mais il y a du symbolisme très efficace dans ce long-métrage.


Introduction: Le long-métrage démarre par une explosion nucléaire à Tokyo le 16 juillet 1988, ce qui amène en 2019 après la seconde Guerre mondiale. C'est une introduction intéressante qui nous donne envie d'en savoir plus sur ce futur apocalyptique et ce qu'on peut y trouver.


Animation: Pour 1988, je trouve que l'animation est bien travaillée dans son ensemble. En effet, l'animation est bien dessiné et les mouvements des personnages sont bien fluides malgré les l'époque. Bref, l'animation est de très bonne qualité dans ce long-métrage.


Suspense: Il est très bien géré. On arrive à se poser des questions sur certains éléments de ce long-métrage sans réussir à deviner très facilement ce que c'est lors du premier visionnage. Honnêtement, le suspense est réellement bien géré du début à la fin.


Inattendu: Alors oui, il y a des moments auxquels je ne m'attendais pas en regardant ce long-métrage. En effet, il y a pas mal de moments où ce long-métrage arrive à nous surprendre sur pas mal de points, il est difficile de deviner tout ce qui va se passer.


VF: Dans l'ensemble, la VF colle assez bien aux personnages et les comédiens de doublage s'investissent bien dans leurs rôles. Honnêtement, je ne dis pas que toutes les voix françaises sont à fond mais elles restent assez convaincantes dans l'ensemble.


Action: Oui, il y a quelques moments d'action comme des poursuites en moto ou des événements assez catastrophiques mais ce sont des moments qui fonctionnent bien. En tout cas, je pense que l'action vous plaira sans aucun problème.


Tension: On arrive à avoir de la tension pour nos personnages quand on voit ce qui se passe, il y a même certains moments où il y a de quoi être effrayé pour certains personnages. En tout cas, la tension est très réussie dans ce long-métrage.


Mise en scène: C'est incroyable de voir à quel point la mise en scène de ce long-métrage a été travaillée. En effet, la majorité des plans de ce long-métrage arrivent à nous raconter ce qu'il faut sans qu'on ait besoin de dialogue.


Costumes: C'est un détail mais je trouve que les costumes des personnages sont assez sympathiques. En effet, tous les personnages ont des costumes qui les définissent et qui leur vont bien tout en étant travaillé.


Fin: C'est une fin triste et belle à la fois pour nos personnages qui ont chacun trouver leur place. Après, c'est une fin un peu difficile à comprendre mais ça reste une fin qui fonctionne bien pour ce long-métrage.


Décors: Franchement, les décors de ce long-métrage sont de très bonne qualité. En effet, chaque lei est travaillé pour nous offrir des décors de très bonne qualité et très jolis à regarder.


Paysages: Qui dit beaux décors dit aussi beaux paysages et il y en a des superbes de la ville de Tokyo. En effet, chaque paysage de ce long-métrage est assez joli à voir pour les yeux.



Négatif



Visages: C'est étrange mais je trouve que les visages de Kaneda et celui de Kai se ressemblent un peu trop. Je sais que certains mangakas font des visages qui se ressemblent pour certains personnages, mais là ça se voit que les visages des deux personnages sont les mêmes. Après, ce n'est pas un drame mais j'ai un peu de mal avec les visages qui se ressemblent depuis ma lecture du manga ARK: Romancer, et ici, on voit bien que ce ont les mêmes visages.


Répétition: C'est bizarre que le moment où ils sortent du bureau de l'école soit coupé à la moitié et répété. J'ignore si c'était voulu mais ça fait vraiment bizarre d'entendre ça de cette manière. Au pire, il aurait fallu avoir le bonhomme qui termine la première phrase et ne mette pas la deuxième ou ne mette que la deuxième. Enfin, ça s'oublie au bout d'un moment.


Faux-raccords: Tiens, les couleurs sur la poche du policier se décolorent sur certains plans et redeviennent gris. Ou alors, lors de la première discussion calme entre Shotaro et Kei où Shotaro bouge les lèvres mais on entend pas ce qu'il dit à Keï. Ce n'est pas grave mais ça fait bizarre de voir ça quand on fait attention à ce genre de détails.


VF secondaire: Je l'avoue, il y a une ou deux voix secondaires avec lesquelles j'ai eu un peu de mal. Par exemple, il y a le policier qui dit « il y a un gosse avec lui », je n'ai pas trouvé que sa voix collait totalement à son personnage mais c'est un détail.


!!! PARTIE SPOIL !!!


Plusieurs visionnages: On ne va pas se mentir, certaines personnes auront besoin d'un deuxième, voir un troisième, visionnage afin de tout comprendre de ce long-métrage. Après, j'avoue avoir réussi à comprendre la majorité des choses lors de mon premier visionnage mais, si je n'avais pas vu autant de long-métrage avant, il m'aurait fallu un second visionnage. Enfin bref, ce long-métrage sera peut-être un peu complexe pour certaines personnes mais ça reste un film très bien travaillé dans son ensemble.


Vérité: Donc, Akira est un ensemble d'échantillons enfermé dans un sphère metallique parce que le vrai Akira est mort jusqu'à ce que le vrai Akira renaisse grâce aux enfants afin de vaincre Tetsuo et ses pouvoirs incontrôlables ? D'ailleurs, je suis sûr que son design d'nefant est fait exprès pour représenter le fait que les enfants sont l'avenir du monde. Il faut admettre que ce sont des éléments inattendus qui fonctionne très bien et auxquels on ne s'attendait pas.


Références: Il y a un membre du gouvernement qui me rappelle John Jonah Jameson du Daily Buggle dans Spider-Man. Je suis sûr que ce choix a été fait volontairement pour aller avec l'idée de critique du colonel et de ses méthodes. En tout cas, c'est une référence qui fonctionne assez bien. C'est pareil pour le Teddy Godzilla de Code Lyoko (même si là, c'est Akira qui en a eu l'idée le premier).


Passé des sujets: Oh les pauvres, ils ont eu une enfance extrêmement difficile pour devenir tels qu'ils sont aujourd'hui, c'est triste. Ça fait de la peine de voir un passé aussi triste, ils ont dû souffrir quand il étaient enfants, même si ils ont appris à maîtriser leurs pouvoirs.


Muet: Alors oui, il y a certains moments où les bruitages sont effacés et qui se concentrent sur la musique et les cris. Ce sont des moments qui fonctionnent très bien dans la mise en scène afin qu'on comprenne la souffrance de Tetsuo par exemple.


Au final, c'est un excellent film d'animation que j'ai eu l'occasion de redécouvrir mais je vous avoue que ce n'était pas facile. On a une mise en scène travaillée, du symbolisme efficace, différentes dimensions réussies, des personnages bien développés et une animation bien travaillée. Après, il est vrai que la VF secondaire n'est pas toujours au top et qu'il y a des faux-raccords qu'on repère quand on fait attention mais ça reste un long-métrage très travaillé et assez impressionnant à voir pour 1988. Après, ce n'est pas un long-métrage qui s'adresse aux enfants (animation ne veut pas forcement dire « pour les enfants ») mais ça reste une belle découverte pour les fans d'animation japonaise.

FloYuki
9
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le 28 mai 2020

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7

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