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Les programmes de court métrages ont ce côté parfois frustrant d'avoir un rythme en dent de scie, car rassemblant des courts métrages avec des univers drastiquement différents. On peut se souvenir du long métrage d'ouverture du studio Ponoc Modest Heroes, qui était plaisant dans son côté "mini vivier à talent, façon festival de court métrage", mais qui manquait de cohérence et d'unicité, ce qui est fâcheux sachant que le film est sensé montrer les qualités d'un studio. Je me suis tout de même laissé surprendre par un programme de court métrage du studio Gebeka, A vol d'oiseaux, et clairement c'est le film le plus doux que j'ai pu voir cette année.


Il n'est pas tant question de voir trois court métrage, que de voir un film chapitré sur les différentes manières qu'ont les oiseaux d'être des objets de fascination. Évidemment, on ne nous fait pas oublier que nous regardons une série de court métrage (on aura le temps d'en reparler un peu plus tard), mais l'objectif n'est pas tant de vouloir nous faire oublier la forme même du film, mais plus de trouver une cohérence d'ensemble, et le film y arrive admirablement bien. On peut comparer l'expérience que propose ce film avec The French Dispatch de Wes Anderson, où chacune des histoires, même paraissent totalement détaché les une des autres, servent une ambiance globale et un univers qui lui est propre. Ici, A vol d'oiseaux propose un univers tout en douceur et délicatesse, avec comme fil rouge le symbole de l'oiseau, une direction artistique épuré, et la thématique de la liberté qui, d'une manière ou d'une autre, est souvent lié aux oiseaux. Le principale soucis étant qu'il n'y a pas de vrais transitions, ou même de d'efforts pour cacher l'aspect programme de court métrage qui dessert les courts métrages, surtout ceux qui sont plus hésitants.


Aucun des courts métrages n'est mauvais. Si l'on apprécie certains courts métrages plutôt que d'autres, de manière purement subjective, tous arrivent à tirer leurs épingles du jeu, et arrivent à toucher, chacun à leurs manière. Il n'empêche que certains ont des problèmes purement formelle, malgré leurs qualités évidentes. Le Tout petit voyage de Emily Worms, par exemple, souffre d'un scénario et d'une exposition un peu brouillon, renforcé par un jeu sur la pantomime et une volonté de parler le moins possible, qui perd le spectateur et fait ressentir des longueurs, tant tout peine à trouver une forme de simplicité qu'il aurait pu avoir avec un dispositif plus sobre. Drôles d'oiseaux, de Charlie Belin, souffre du fait d'être beaucoup plus long que ses prédécesseurs, et d'être le court métrage devant clôturer toute la séance avec un récit sur une adolescente, alors qu'il y avait L'Air de rien de Gabriel Hénot Lefèvre, qui pouvait largement faire l'affaire, car traitant d'un retraité en maison de retraite. Si l'on peut excuser les défauts de chacun des courts métrages pris à part, car étant tous très bien et parfois même très touchant, l'assemblage en lui-même n'arrive pas à pleinement les mettre en valeur, et empiète le plaisir de la séance.


13,75/20


N’hésitez pas à partager votre avis et le défendre, qu'il soit objectif ou non. De mon côté, je le respecterai s'il est en désaccord avec le miens, mais je le respecterai encore plus si vous, de votre côté, vous respectez mon avis.

Youdidi
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le 31 mai 2023

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