Amusant et plein d'attraits Romancing the Stone contient tout le sel et toute la générosité du cinéma hollywoodien des années 80... Il s'agit également du premier véritable succès public de son réalisateur : Robert Zemeckis, davantage connu pour sa trilogie des Back to the Future et son Forrest Gump, cinéaste ayant toujours tiré parti de sujets forts doublés d'une technique de haute volée fourmillant d'effets visuels pour le moins sophistiqués.
Éventuel cousin spirituel de l'incontournable Steven Spielberg ( ce dernier fut souvent le producteur de ses meilleurs longs métrages ) Robert Zemeckis s'essaye donc ici avec brio au film d'aventures estampillé eighties : humour potache jamais loin du mauvais goût manifestant néanmoins un esprit bienvenu et bon enfant, décors de jungle amazonienne dans la droite lignée des aventures d'Indiana Jones ( le film de Zemeckis sortira la même année que Le temple maudit, long métrage partageant de nombreux motifs communs avec Romancing the Stone ) ou encore musique électronique surannée mais entraînante...
Prenant comme tête d'affiche un Michael Douglas à l'enthousiasme communicatif et une Kathleen Turner définitivement bluffante ( l'actrice y arbore une allure d'héroïne tout droit sortie d'un film noir des années 40, à la fois glamour et classieuse...) Romancing the Stone s'avère remarquablement réalisé, bénéficiant de la très belle photographie un rien saturée de Dean Cundey qui magnifie pour l'occasion de superbes décors naturels. Et si le film remplit scrupuleusement toutes les cases du cahier des charges ( action, humour, suspense, amour... et même sexe ! ) il le fait avec suffisamment de considération pour son audience qu'il empêche toute antipathie à son égard. Un classique.