Dieu que jusque là je l'aimais, le Terrence.
Malade du bonhomme, même: http://sens.sc/XTIaOJ

Mais, fuckin' fuck, "à la merveille" (ce titre ! Ça aurait du me mettre la puce à l'oreille) radicalise et systématise le style de son auteur au point de le rendre caricatural. Une espèce de bande-annonce qui s'étire interminablement sur 1h50.
Sans interruption, des plans courts en mouvement, plongée ou contre-plongée, grand-angle et soleil rasant, décalage sonore et visuels, champs et bondieuseries.
On atteint les limites du système. On bascule de l'autre côté du cheval.

Alors bien sûr, je suis obligé de me poser LA question: Terrence a-t-il dramatiquement déconné sur l'action ou bien cet abus visuel m'a-t-il ouvert les yeux sur que je refusais d'admettre jusque là: merde, et si ses détracteurs, que je prenais en pitié jusque là, avaient -mille bordels putrides !!- raison…?

Parce que subsistent des traces du génie visuel du bonhomme, et ça fait encore plus enrager: cette façon unique de rendre terriblement graphique une flaque de boue ou un bout de parking morne. Mais il faut quand même un minimum de fond, de personnages, d'intrigue, de sens, pour qu'on puisse s'agripper à quelque chose.
La prétention détruit toute émotion.
Du coup, ce qui aurait pu être divin se transforme en spot indigeste pendant lequel on redoute à tout moment de voir apparaître un slogan pour un produit contre le cholestérol .

Et puis merde Terrence. Si tu nous obliges, à travers Javier Bardem, à choisir entre un curé lugubre qui doute d'une manière confite et dont l'issue du dilemme ne présente aucune sorte de suspens et une grande folle peroxydée qui cherche à se venger des service secrets britanniques, tu nous laisses peu le choix.

On ne peut être trahi que par ses amis. Ou l'objet de ses admirations.
Tu comprendras donc, que je t'en veuille, Terrence.
A mort.
Salaud.

Tu me refais UNE FOIS ça, j'te quitte.
guyness

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