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"De quelque manière qu'on s'y prenne, on s'y prend toujours mal." Freud

Film au battage médiatique plus ou moins important (début de phrase redondant j'en conviens, mais qui a son importance), A DANGEROUS METHOD éveille à coup sur l'intérêt, ne serait-ce que pour le thème traité, à savoir celui de l'évolution de la pensée psychanalytique à travers les vies de Carl Jung et Sigmund Freud. Bon, au final, le sujet passe rapidement pour secondaire devant les relations qui se nouent entre les personnages. Si bien que la psychanalyse et l'inconscient deviennent une toile de fond à la pièce de théâtre orchestrée par Cronenberg. Ce n'était pas pour me déplaire, mais définitivement, je n'arrive pas du tout à accrocher au style du réalisateur, trop impersonnel et "vide".
Avant de recevoir les foudres divines, je compte m'expliquer. Je saisis tout à fait ce que Cronenberg tente de faire en associant Fassbender, Mortensen et Knightley dans une sorte de trio qui anéantit au fur et à mesure la perception que chacun a de l'autre, et finalement de soi. Sur l'aspect symbolique, le film est réussi, mais niveau "esthétique", au niveau de la forme, je ne suis vraiment pas fan. Mais pas du tout. Tout est neutre, banal, les personnages ne parviennent pas à inspirer quelque émotion ; la musique, qui devrait enivrer toute cette platitude, ne s'éveille qu'à de trop rares occasions et ne distille aucune émotion. C'est précisément de la manière dont on en ressort : vide, pas plus avancé qu'au début, certes intéressé par la symbolique et le fond, mais pas assez du fait de la forme.

Côté acteurs en revanche, rien de trop grave potentiellement reprochable. J'ai bien aimé l'apparition de Cassel, ça fait toujours plaisir. La douce Keira est parfois assez ridicule, notamment sur le début quand elle s'essaie à l'hystérie. En revanche, on peut souligner qu'elle se fait fesser plusieurs fois, ce qui peut motiver certains spectateurs à se déplacer. Avis.
Pariston

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