Nanami est une jeune femme timide et effacée, adepte des réseaux sociaux. Elle trouve son mari sur internet mais piégée, elle est chassée du domicile conjugal. Et ce n'est que le début de l'itinéraire erratique d'une femme ballotée par la vie, un peu apathique, et soumise au bon vouloir d'un garçon mystérieux qui manipule son existence. S'agit-il d'une critique acerbe d'une société japonaise où tout est faux : mariage, vie sociale, travail, famille ? Sans doute mais ce conte qui pourrait être gothique s'il n'était doux et sentimental se veut indéchiffrable dans un exercice à la David Lynch, parfois séduisant, souvent irritant avec une mise en scène aussi bien inventive que chichiteuse. Le tout baigné par la musique de Bach et d'une durée de 3 heures. Plutôt intéressant mais trop hermétique, à l'image de Shunji Iwai, réalisateur prolifique depuis 25 ans, et relativement peu connu en France, et principalement pour un film d'animation peu représentatif de son oeuvre.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Créée

le 31 déc. 2016

Critique lue 872 fois

3 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 872 fois

3

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13