9 semaines ½
5.5
9 semaines ½

Film de Adrian Lyne (1986)

2 jours, ça aurait été suffisant, en fait.

9 semaines ½, c'était un soi disant monument de sensualité, dont j'avais toujours entendu parler comme d'un chef d'œuvre subversif. Soit. La subversion j'aime bien. La sensualité au cinéma, aussi. Je glissai donc le DVD, pleine d'une confiance et d'une espérance légitimes, dans le lecteur.

J'ai eu énormément de mal avec l'esthétique, pour commencer. Ben oui : les années 80, sorti des années 80, c'est indigeste. Mais je suis née trop tard, ce n'est pas l'œuvre qu'il faut blâmer si je ne l'ai découverte qu'en ce troisième millénaire. Je suis donc passée outre.

Ensuite, les deux héros ne m'ont pas interpelée. Mickey Rourke est fade en minet pervers, et Kim Basinger aussi inutile visuellement qu'elle pouvait l'être dans les années 80. Ça commence mal, pour un film qui dépeint une relation, si déjà je bloque sur les personnages et leurs interprètes.

Le scénario nous expose une relation amoureuse qui dure – comme son titre l'indique – 9 semaines et demi. On suit donc Elizabeth et John, de leur rencontre à leur rupture, et surtout à travers leur relation charnelle, qui va de plus en plus loin dans des rapports de domination-soumission. Et c'est là que j'ai été spoliée. Je ne m'attendais « qu'à » un film sensuel, alors que 9 semaines ½ est bien un film sur le SM (soft, surtout psychologique en fait). Et moi, j'ai pas accroché, pensez donc, mon chapelet m'a brûlé le cou pendant toute la durée du visionnage !

De 9 semaines ½, beaucoup retiennent surtout le strip-tease, la scène avec la bouffe, ou la baise torride sous la pluie. Moi je ne retiens que cette scène avec les billets de banque, qui m'avait mise extrêmement mal à l'aise (oui d'habitude je me refuse au spoil, mais à mon sens y'a pas grand-chose à spoiler dans ce film).

Je n'aime pas trop taxer les films de « surévalués », ou de dire qu'ils ne sont pas à la hauteur de leur réputation, par principe : j'évite de me baser uniquement sur une réputation, à propos d'une œuvre, ça ôte une trop grande part de bonnes surprises. Mais j'ai tellement lu et entendu sur ce film, et ça m'avait tellement donné envie de le découvrir, que je dois dire que je m'attendais à complètement autre chose. Et je me suis retrouvée face à un film pas du tout à mon goût.
Spark
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le 31 mai 2010

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