Après le crash de leur vaisseau sur une planète inconnue, Mills & Koa vont devoir se frayer un chemin dans un milieu inhospitalier peuplé de… dinosaures. Et pour cause, ils vont finir par découvrir qu’ils ont échoué sur Terre à l’ère préhistorique.
65 - La Terre d'avant (2023) est ce que l’on appelle un survival forestier qui se déroule il y a 65 millions d’années. En dehors ça, absolument rien ne viendra nous sortir de notre torpeur, à travers ces 90 minutes parfaitement inoffensives. Pourtant, derrière ce film on retrouve le duo Scott Beck & Bryan Woods, à qui l’on doit le scénario de l’excellent Sans un bruit (2018). On aurait donc pu s’attendre à un scénario tout aussi bien construit et palpitant, sauf qu’il n’en sera absolument rien. On suit les deux survivants du crash qui doivent parcourir 15 pauvres km entre leur épave et la navette de secours, tout en évitant de se faire becter par les dinos. Un trajet qui, bien évidemment, est semé d’embuches, sauf que contre toute attente, c’est d’un ennui déconcertant.
Le script est particulièrement prévisible et ses personnages caricaturés à la truelle
(la fille malade, le trauma du père, la relation entre Mills & Koa, …),
sans oublier l’absence total de dimension émotionnelle entre les deux protagonistes où l’on ne s’attache jamais à eux au point de se moquer du sort qui leur est réservé. Enfin, on évitera de s’attarder sur les quelques touches d’humour qui n’avaient pas leur place ici et qui s’avèrent sincèrement gênantes.
On se demande encore pourquoi Adam Driver (Le Dernier duel - 2021) est venu se fourvoyer là-dedans, était-ce par obligation contractuelle ? Exit le pathos, ils auraient mieux fait de jouer la carte du survival pour adulte en accentuant le côté dark et horrifique (on se demande à quoi servent les dinosaures), plutôt que ce survival familial tellement insignifiant qu’il s’oubliera aussitôt.
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