Il est des films qui vous surprennent car ils semblent complètement idiots, mais révèlent une gentille petite morale qui fait du bien. Et subjectivement c'est ce qu'il s'est passé avec 40 ans toujours puceau. Évidemment l'humour est souvent lourdingue, mais n'en fait pas de trop (pas au point de ce qu'on s'était imaginé), et surtout le personnage de Steve Carell est très attachant dans sa façon de réagir face à cette société hyper-sexualisée dans laquelle nous évoluons tous aujourd'hui. Pointant ainsi une façon de vivre "commune" selon laquelle les gens doivent avoir des relations sexuelles pour être "conformes" aux attentes de la société, le film se veut intelligent car il permet de souligner les limites de ce conformisme : intolérance face à la différence (le groupe du planning familial qui se moque du puceau, les collègues qui le poussent dans les bras des femmes...) et aussi une question pour savoir "pourquoi en sommes-nous venus à cette obligation de sexe pour faire partie du club adulte ?". Sans vouloir nous donner 4h de composition philo, Judd Apatow a quand même dégainé un sujet qui nous a laissé réfléchir, tout en rigolant, vraiment un des films qu'on lui préfère. Une belle morale que défend de façon très sympathique (et drôlatique) le personnage de Steve Carell. N'en déplaise à ceux qui jugeront le film stupide et lourd (ce qu'il est, on ne le nie pas), on y a trouvé une fraîcheur comique et une morale mignonne. Une bonne surprise.